Intelligence artificielle et relations collectives de travail
Auteur / Autrice : | Pauline Bousch |
Direction : | Marie Mercat-bruns |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences humaines et humanités nouvelles spécialité Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 01/01/2022 |
Etablissement(s) : | Paris, HESAM |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Abbé Grégoire (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lise - Laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique |
établissement de préparation de la thèse : Conservatoire national des arts et métiers (France) |
Résumé
L'intégration de l'intelligence artificielle dans les entreprises s'est réalisée progressivement, avant toute régulation, bouleversant le monde du travail jusqu'à influencer tous ses acteurs, les procédés de négociation ainsi que la gestion des conflits au travail. La démocratie d'entreprise est en effet le reflet de la Démocratie citoyenne : ébranlée par l'arrivée des nouvelles technologies et l'avènement des réseaux sociaux, de nouvelles formes d'exercice du travail ont entraîné un déséquilibre des pouvoirs entre les principaux acteurs du droit du travail que sont les salariés, les employeurs et les représentants du personnel. Le dialogue social, qu'il soit formel ou informel, s'en trouve totalement déstructuré : alors que l'accord collectif était jusqu'ici l'unique norme servant de support aux relations collectives de travail, les travailleurs ubérisés sont soumis à une forme de management algorithmique, qui noue et dénoue les relations de travail selon une analyse économique chiffrée de la rentabilité de chaque travailleur. Ces nouvelles pratiques interrogent sur l'équilibre des pouvoirs entre les différents acteurs du droit social soumis aux outils d'intelligence artificielle, tant pour l'entreprise, la branche qu'au niveau européen.