Mieux comprendre la dynamique épidémique de la cercosporiose noire des bananiers pour concevoir des méthodes de contrôle innovantes
Auteur / Autrice : | Marine Seidel |
Direction : | Catherine Abadie |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | BDI-Ecologie de la santé et Epidémiologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/02/2022 |
Etablissement(s) : | Montpellier, SupAgro |
Ecole(s) doctorale(s) : | Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : PHIM - Plant Health Institute Montpellier |
Mots clés
Résumé
Le contrôle chimique des maladies des plantes est souvent peu durable, couteux (donc non accessibles aux petits producteurs) et néfastes sur l'environnement. L'utilisation de variétés résistantes est un des leviers de la gestion agroécologique des maladies à dispersion aérienne. Cependant, l'expérimentation de différents scénarios spatiaux d'utilisation de variétés résistantes est difficile et nécessite beaucoup d'espace et de temps surtout dans le cas de plantes de grande taille à cycle de culture long. Ainsi, dans le cas de la lutte contre la cercosporiose noire, principale maladie foliaire du bananier, des modèles épidémiologiques sont en cours de développement (au CIRAD). Or, la paramétrisation de ces modèles (dont les inoculums) est extrêmement importante pour la qualité prédictive des modèles qui seront utilisés pour optimiser l'utilisation des fongicides ou des variétés de bananiers résistants. Alors que les distances de dispersion des deux types de spores produits par le champignon sont connues, la composition des inoculums et la dynamique d'infection par les différents types de spores restent très mal connue, informations pourtant essentielles pour optimiser ou concevoir des méthodes innovantes de contrôle de la maladie (comme l'utilisation de variétés résistantes). C'est pourquoi l'objectif de la thèse est de mieux comprendre les dynamiques d'inoculum et d'infection des bananiers par la cercosporiose noire dans différentes conditions environnementales. Les travaux porteront plus particulièrement (i) sur la composition en spores (conidies et ascospores) de l'allo-inoculum et l'auto-inoculum et (ii) sur la part relative de ces deux types d'inoculum dans l'infection des feuilles de bananiers. Ces dynamiques d'inoculum et d'infection seront étudiées en fonction de facteurs microclimatiques (sur les feuilles) et variétaux (de niveau de résistance à la maladie variable). Ainsi, les connaissances sur la composition qualitative et quantitative des inoculums et sur la dynamique d'infection des feuilles permettront d'optimiser les méthodes de lutte actuelles (gestion des fongicides) et de concevoir des méthodes agroécologiques adaptées (gestion spatiale de la maladie, mélanges variétaux)