Thèse en cours

Le préfet de l'arrondissement maritime de Toulon (1800-1978)

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Auteur / Autrice : Kévin Gaussen
Direction : Olivier Vernier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit
Date : Inscription en doctorat le 02/11/2019
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et sciences politiques, économiques et de gestion (Nice, Alpes-Maritimes ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ÉQUIPE DE RECHERCHE SUR LES MUTATIONS DE L'EUROPE ET DE SES SOCIÉTÉS

Mots clés

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Résumé

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Les institutions françaises sont régulièrement remises à jour à la lumière de nouvelles connaissances. Mais certaines d'entre elles ne sont que peu étudiées, voire occultées par le peu d'éléments existant à leur sujet. C'est notamment le cas du préfet du Ve arrondissement de Toulon ; si a priori, cet agent de l'administration est connu du paysage politico-juridique français, c'est surtout dans son volet terrestre. En effet, il s'agit, en l'espèce, d'un préfet maritime, création napoléonienne datant de l'an VIII, et dont le but est de connaître de questions relatives au littoral français. Dans l'histoire institutionnelle française, le préfet maritime du Ve arrondissement de Toulon a joué un rôle capital, mais qui n'a pas été mis en valeur. Le préfet maritime se révèle être central dans la reconstruction de la politique navale post-Révolution voulue par l'Aigle. Cet agent a un rôle phare dans la géo-politique impériale de la Méditerranée. Mais la Restauration, rejetant les innovations napoléoniennes et aspirant à retrouver un Ancien Régime sublimé, supprime cette fonction. Mais cette parenthèse est refermée par Charles X qui le rétablit dans les cinq grands ports militaires du royaume, en 1826. Avec la monarchie de juillet, le préfet maritime bénéficie d'une augmentation de ses pouvoirs, ce qui lui permet d'occuper une place essentielle dans la conquête coloniale de l'Algérie. Puis, la IIIe République lui octroie de nombreuses attributions civiles et militaires. Le préfet exerce aussi son autorité sur la flotte méditerranéenne, par exemple à l'occasion de la crise de Tanger en 1905. Ses pouvoirs continuent de s'affirmer, de se renforcer, en conséquence du premier conflit mondial ; il est alors compétent pour promulguer une législation d'exception, par exemple pour assurer la défense des côtes. Il faut également prendre en compte les réformes portant réorganisation progressive de la Marine, à travers les réformes du Code pénal maritime sous le IInd Empire et sous la IIIe République. En contrepartie, il perd certaines de ses prérogatives. S'il est principalement question de droit public, des questions de droit privé se posent, puisque le préfet maritime dispose par exemple de pouvoirs en matière pénale. Il ne faut pas négliger non plus la dimension du droit social : ce dernier intervient en ce que le préfet maritime est l'employeur du nombreux personnel civil de la Marine. Même si au XXe siècle, il porte toujours le titre de préfet, ses fonctions dépassent largement celles de l'agent administratif de l'an VIII placé à la tête du département.