Evolution et optimisation de la gestion de crise dans les collectivitésOu comment rendre opérationnel, fonctionnel et intuitif un Plan Communal de Sauvegarde
Auteur / Autrice : | Yannick Dorgigne |
Direction : | Philippe Gourbesville |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Doctorat sciences pour l'ingenieur |
Date : | Inscription en doctorat le 22/11/2016 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Polytech'Lab |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Depuis la loi du 22 juillet 1987 relative à l'organisation de la sécurité civile, à la protection de la forêt contre l'incendie et à la prévention des risques majeurs, la prise en compte des risques majeurs et la gestion de crise sont entrées, par la petite porte, dans les préoccupations des gestionnaires des collectivités territoriales. L'évolution qui a suivi a été lente et consensuelle. Les nombreuses catastrophes naturelles et technologiques qui sont survenues, en France et dans le monde, ont démontré que nous devions améliorer notre stratégie et notre prise en compte des risques majeurs si nous voulions être résilients. Les approches ont divergé selon les cultures et les territoires, les moyens, les volontés, mais aussi la fréquence avec laquelle une société était impactée. Certains exemples d'insularités physiques ou météorologiques, permettent aussi d'ouvrir d'autres voies. En France la loi de modernisation de la sécurité civile du 13 Août 2004 prend en compte la gouvernance multi partenariale de la politique de sécurité civile. Elle énonce pour la première fois une doctrine de la sécurité civile qui indique que « la sécurité civile est l'affaire de tous. Chacun y concourt par son comportement ». Ce nouvel essor a permis une impulsion novatrice dans la prise en compte et la gestion des risques. Mais en laissant beaucoup d'incertitudes et de pistes à explorer. D'autres lois importantes comme la loi NOTRE du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République, ont également changé la donne sur un chantier à peine ouvert et en constante évolution. le projet de loi dite ''loi Matras'' actuellement au parlement, apporte des ouvertures nouvelles également à prendre en compte. Par-dessus tout, un changement beaucoup plus large, planétaire, impacte et influence notre rapport à la gestion des risques majeurs, en premier lieu par la bataille d'experts qu'il suscite : le réchauffement climatique. Devant tant d'incertitudes et de changements, dans une société paradoxale où la notion d'instantanéité règne en maitre, alors que celle de résistance au changement n'a jamais été aussi forte, nous avons aujourd'hui des moyens (techniques et législatifs pour ne citer qu'eux) d'améliorer la gestion des risques au niveau des collectivités territoriales. L'exigence d'opérationnalité se fait également plus pressante à mesure que de nouveaux outils suscitent des attentes et des espoirs de plus en plus forts. Ces outils de prévisions, de suivi et d'alerte imposent au gestionnaire de prendre en compte des paramètres toujours plus nombreux et de valider des procédures complexes en un laps de temps de plus en plus réduit. Notre société de l'instantané a du mal à accepter le temps de la réflexion et les actions planifiées sur le long terme. L'anticipation revêt alors une importance cruciale. Il convient alors d'optimiser l'utilisation de ces outils, de les développer, mais aussi de concevoir d'une part des procédures simples qui pourront être automatisées et d'autre part des procédures plus élaborées requérant l'expertise et la validation humaine. Or devant la multitude d'outils à notre disposition, il faut aussi définir précisément nos besoins, identifier et rassembler les outils nécessaires pour permettre une vision globale, efficace et fonctionnelle. A nous d'intégrer l'ensemble des outils à notre disposition, sans oublier notre objectif final : être efficaces et le plus résilients possible.