La peine de la marque dans le droit pénal et la justice criminelle en France (1670-1836)
Auteur / Autrice : | Ketty Degrace |
Direction : | Marc Ortolani |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 22/07/2018 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et sciences politiques, économiques et de gestion (Nice, Alpes-Maritimes ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ÉQUIPE DE RECHERCHE SUR LES MUTATIONS DE L'EUROPE ET DE SES SOCIÉTÉS |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Avant l'invention de la photographie et du relevé des empreintes digitales, apposer avec un fer rouge une marque indélébile sur la peau d'un criminel en guise de casier judiciaire avant la lettre est longtemps demeuré l'un des seuls moyens de s'assurer de l'identification des criminels tombés en récidive. De 1670 à 1789, de nombreux textes royaux encadrent la pratique de cette peine particulière, la marque au fer rouge. Au fil des époques, des changements de régime politique et des objectifs assignés à la politique pénale, cette peine va être appliquée plus ou moins fréquemment ou être abolie. Nous proposons d'étudier dans quels cas la flétrissure était appliquée et s'il existait un décalage entre les textes de droit et la pratique des juridictions et comment la doctrine envisageait cette peine. De plus, ce sujet permet de réfléchir aux fondements du droit d'une société à punir pour se protéger et quelles sont les limites de ce dernier. Il permet de réfléchir à des questions de droit pénal plus larges, en particulier relatives à la réinsertion sociale des condamnés. Pendant combien de temps faut-il payer les conséquences d'une condamnation ? La stigmatisation de la société reflétée par l'apposition en public de la marque au fer rouge est incontestablement une pratique cruelle, mais à l'ère des réseaux sociaux où la moindre rumeur, la moindre accusation même infondée peut ruiner la vie et la réputation d'un individu, où il est peut-être plus difficile de dissimuler un casier judiciaire que de cacher sous les vêtements une marque au fer rouge faite à l'épaule,nous sommes face à des questionnements similaires à ceux que se sont posés les législateurs du passé.