Rôle d'une étiopathologie virale dans le syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil chez l'enfant
Auteur / Autrice : | Elody Aïem tort-alvarez |
Direction : | Alain Doglio, Laurence Lupi |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Recherche Clinique et Thérapeutique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Microbiologie Orale, Immunothérapie et Santé |
Mots clés
Résumé
Mon projet de thèse s'articule autour du rôle des virus dans l'étiopathologie du Syndrome d'Apnées-Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS) chez l'enfant. Le SAHOS est une pathologie dont la fréquence concerne entre 1,2 et 5,7 % des enfants et dont les conséquences sont sévères pour la croissance et le développement de l'enfant. En effet, parmi les étiologies connues du SAHOS, la plus fréquente chez l'enfant sain est l'hypertrophie des amygdales palatines. Ces dernières font partie de l'anneau de Waldeyer qui définit une structure lympho-épithéliale située dans le pharynx en contact direct avec l'environnement et qui constitue la première ligne de défense contre les agents infectieux, notamment les virus. Les AP voient leur taille varier au cours de la croissance, mais aussi en cas d'infection et de réactions inflammatoires. Notre projet part du postulat que des infections virales, spécialement celles dues aux Herpesviridae, pourrait jouer un rôle dans les mécanismes de l'hypertrophie amygdalienne responsable du SAHOS chez l'enfant. Pour cela, nous souhaitons réaliser une étude de type cas-témoins comparant les amygdales palatines d'enfants atteints de SAHOS versus celles d'enfants non atteints de SAHOS. Les amygdales sont récupérées après amygdalectomie grâce à la collaboration avec le service d'ORL et de chirurgie cervico-faciale des Hôpitaux Pédiatriques de Nice CHU-LENVAL. Une première partie de l'étude concerne l'analyse comparée du microbiote amygdalien par biologie moléculaire (PCR) et immunohistochimie, en ciblant tout particulièrement les virus de la famille de Herpès Virus Humains (HHV). Dans un deuxième temps, une étude immunologique permettra d'identifier les principaux composants immunitaires impliqués dans l'hypertrophie amygdalienne, notamment concernant les bases de la réactivité antivirale lymphocytaire anti-Herpès (activation lymphocytaire in vitro). Cette étude innovante constitue une des toutes premières du genre concernant le SAHOS ; l'identification d'une étiologie infectieuse permettrait d'avancer vers une meilleure compréhension de la physiopathologie du SAHOS et ouvrirait la voie vers la définition de nouveaux moyens de traitements.