Etude des relations PK/PD du busulfan dans la cadre de l'Observatoire national chez l'enfant
Auteur / Autrice : | David Combarel |
Direction : | Angelo Paci |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences du Cancer |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Radiothérapie Moléculaire et Innovation Thérapeutique |
Equipe de recherche : The Cell death, Immunity and Therapeutic Innovation | |
Référent : Faculté de médecine |
Mots clés
Résumé
C'est dans le cadre de l'observatoire busulfan, où sont recueillies les données pharmacocinétiques de plus de 1000 jeunes patients répartis sur 19 centres, que s'effectuera ce travail de doctorat afin de répondre aux questions suivantes : 1. Déterminer les relations PK/PD du busulfan à partir des données de cette cohorte et établir des zones thérapeutiques propres à chaque situation (protocoles, pathologies, age, ) 2. Prédire l'accumulation qui survient au cours du protocole par un modèle PK 3. Explorer le rôle de l'inflammation dans le métabolisme et la maladie veino-occlusive du foie Le busulfan est un anticancéreux indiqué dans le conditionnement des greffes des cellules souches hématopoïétiques (CSH) chez l'adulte et l'enfant dont le mode d'action passe par l'alkylation de l'ADN. Ces greffes de CSH sont principalement utilisés dans le traitement des hémopathies malignes (leucémie aigüe, syndrome myélodysplasique, lymphome non hodgkinien), les déficits immunitaires, les hémoglobinopathies, la lymphohistiocytose, l'ostéopétrose mais aussi dans certaines maladies métaboliques (adrénoleucodystrophie, maladie de Hurler ). Le busulfan possède actuellement l'AMM pour différents protocoles dans les conditionnements de greffe que ce soit en association avec le cyclophosphamide, la fludarabine, ou le melphalan. Le schéma d'administration classique repose sur une injection intraveineuse (perfusion de 2 heures) toutes les 6 heures pendant 4 jours soit un total de 16 injections. Cet alkylant possède une marge thérapeutique étroite mais, de plus, il existe une forte variabilité pharmacocinétique notamment en pédiatrie ce qui le rend candidat au suivi thérapeutique pharmacologique. La forte variabilité pharmacocinétique provient de la métabolisation du busulfan. En effet cette métabolisation passe principalement par la conjugaison au glutathion via la glutathion S-transférase (GST) dont l'activité dépend de l'âge. Néanmoins, le modèle de population réalisé en pédiatrie a montré que le poids était une covariable plus significative que l'âge. C'est pourquoi les posologies de busulfan diffèrent selon le poids de l'enfant. Le suivi thérapeutique du busulfan a un intérêt double puisqu'il permet d'optimiser la prise de greffe tout en évitant la survenue de toxicité. Ainsi, il a été montré des relations entre l'aire sous la courbe et l'efficacité et la survenue de toxicité et, de plus, une zone thérapeutique par dose a été définie. Le suivi thérapeutique du busulfan se fait sur la dose 1 afin de pouvoir rendre l'estimation de l'AUC et, si nécessaire, l'adaptation de la posologie afin de rentrer dans les cibles définies. Des monitorings peuvent également être effectués sur les doses 9 et 13 pour s'assurer de la bonne adéquation entre la modification de la posologie et l'exposition obtenue. Dans le cadre de ce suivi thérapeutique, un observatoire a été mis en place en pédiatrie afin, d'une part, d'accompagner l'utilisation du busulfan IV en réalisant un ajustement de posologie si cela est nécessaire et, d'autre part, de recueillir les données cliniques afin de sécuriser l'utilisation du busulfan dans les protocoles où il est impliqué.