Mémoire autobiographique et identité chez les personnes souffrant d'un trouble d'usage d'alcool.
Auteur / Autrice : | Sylvain Portier |
Direction : | Fabien Gierski |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Psychologie et ergonomie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/12/2021 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de l'homme et de la société |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (C2S) - Laboratoire de psychologie Cognition Santé Socialisation |
Mots clés
Résumé
Le trouble d'usage d'alcool est une pathologie complexe où la compréhension et la prise en charge doivent tenir compte de très nombreux facteurs issus des dimensions bio-psycho-sociales. C'est dans cette dynamique de compréhension des comportements de consommation d'alcool, qu'une nouvelle variable a récemment été découverte : le concept de soi de consommateur d'alcool. De manière générale, le concept de soi renvoie aux différentes représentations que nous avons de nous-même. Il est ce qui nous permet de nous considérer comme des individus à part entière et de pouvoir définir qui l'on est. Il fonctionnerait selon deux mécanismes semi-indépendants, l'un implicite et l'autre explicite. Ainsi, le concept de soi de consommateur est l'intégration de l'alcool par un individu comme faisant partie de qui il est. Ce processus, étudié depuis moins d'une décennie, apparaît comme un facteur pertinent car il semble être un prédicteur robuste de comportements de consommation d'alcool et des problèmes liés à cette consommation. Plus les personnes ont intégré l'alcool comme une partie de leur identité, plus leurs consommations seront importantes ainsi que les conséquences négatives de cette consommation. La question logique venant à la suite de cette conclusion est donc : est-il possible de modifier chez un individu l'intégration de l'alcool comme faisant partie de lui, que ce soit dans une dimension explicite ou implicite ? Et cette question trouve d'autant plus de sens auprès de personnes souffrant d'un trouble d'usage d'alcool, puisque la diminution d'un concept de soi de consommateur d'alcool pourrait amener à une diminution des consommations du produit. L'intérêt d'une telle démarche pourrait relever d'une question sanitaire publique car l'alcool est considéré comme la 3ème cause de mortalité évitable en France en 2015. Pour opérer un tel changement, il faut pouvoir intervenir sur l'identité d'un individu et l'une des portes d'accès à l'identité c'est la mémoire autobiographique. En effet, dans le modèle Self-Memory System théorisé par Conway & Pleydell-Pearce en 2000, le concept de soi des individus serait modelé par la mémoire autobiographique et plus spécifiquement les souvenirs définissant le soi. Ainsi le projet de cette recherche serait, à terme, de développer un outil portant sur la mémoire autobiographique auprès de personnes présentant un trouble d'usage d'alcool dans une perspective de diminution de leur concept de soi de consommateur d'alcool afin de les aider dans leurs objectifs addictologiques.Le trouble d'usage d'alcool est une pathologie complexe où la compréhension et la prise en charge doivent tenir compte de très nombreux facteurs issus des dimensions bio-psycho-sociales. C'est dans cette dynamique de compréhension des comportements de consommation d'alcool, qu'une nouvelle variable a récemment été découverte : le concept de soi de consommateur d'alcool. De manière générale, le concept de soi renvoie aux différentes représentations que nous avons de nous-même. Il est ce qui nous permet de nous considérer comme des individus à part entière et de pouvoir définir qui l'on est. Il fonctionnerait selon deux mécanismes semi-indépendants, l'un implicite et l'autre explicite. Ainsi, le concept de soi de consommateur est l'intégration de l'alcool par un individu comme faisant partie de qui il est. Ce processus, étudié depuis moins d'une décennie, apparaît comme un facteur pertinent car il semble être un prédicteur robuste de comportements de consommation d'alcool et des problèmes liés à cette consommation. Plus les personnes ont intégré l'alcool comme une partie de leur identité, plus leurs consommations seront importantes ainsi que les conséquences négatives de cette consommation. La question logique venant à la suite de cette conclusion est donc : est-il possible de modifier chez un individu l'intégration de l'alcool comme faisant partie de lui, que ce soit dans une dimension explicite ou implicite ? Et cette question trouve d'autant plus de sens auprès de personnes souffrant d'un trouble d'usage d'alcool, puisque la diminution d'un concept de soi de consommateur d'alcool pourrait amener à une diminution des consommations du produit. L'intérêt d'une telle démarche pourrait relever d'une question sanitaire publique car l'alcool est considéré comme la 2ème cause de mortalité évitable en France en 2015. Pour opérer un tel changement, il faut pouvoir intervenir sur l'identité d'un individu et l'une des portes d'accès à l'identité c'est la mémoire autobiographique. En effet, dans le modèle Self-Memory System théorisé par Conway & Pleydell-Pearce en 2000, le concept de soi des individus serait modelé par la mémoire autobiographique et plus spécifiquement les souvenirs définissant le soi. Ainsi le projet de cette recherche serait, à terme, de développer un outil portant sur la mémoire autobiographique auprès de personnes présentant un trouble d'usage d'alcool dans une perspective de diminution de leur concept de soi de consommateur d'alcool afin de les aider dans leurs objectifs addictologiques.