Thèse en cours

Le rire dans Les Chants de Maldoror du Comte de Lautréamont et Les Amours jaunes de Tristan Corbière

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Auteur / Autrice : Gabrielle Veillet
Direction : Henri Scepi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Littérature et civilisation françaises
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2021
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle (Paris)

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Cette thèse se propose de définir et d’étudier les rires paradoxaux qui résonnent dans les œuvres du comte de Lautréamont et de Tristan Corbière. À la charnière des années 1860-1870, marginaux et indifférents aux préoccupations du Parnasse dont ils moquent les valeurs, ces deux poètes incarnent en effet des pratiques dissidentes et singulières. Les Chants de Maldoror de Lautréamont (1869) et Les Amours jaunes de Tristan Corbière (1873) font émerger un rire nouveau et ambigu qui promeut un absolu du risible capable de conjuguer le rire et les larmes, le comique et le lyrique, en s’érigeant en quête métaphysique tout autant qu’en principe poétique. Étudier ces rires « jaunes » et grimaçants, c’est mettre en valeur le chaînon manquant, dans l’histoire du rire en poésie, entre le rire noir romantique et le rire fumiste de la fin-de-siècle ; c’est aussi réinsérer les œuvres dans l’histoire littéraire de leur siècle sans se laisser influencer par leurs lectures ultérieures (symbolistes, surréalistes, textualistes), en redonnant toute sa place à l’influence des théories du rire dans la seconde moitié du XIXe siècle. Enfin, c’est montrer que le risible constitue le point commun à toutes les tentations des poètes (lyriques, comme parodiques, comme identitaires) car c’est en lui, véritable incarnation de l’élan vital de la création géniale, que ces tentations trouvent leur origine, et non l’inverse.