Les expositions temporaires au musée du Louvre Abu Dhabi : enjeux et commissariats
Auteur / Autrice : | Luc Piralla-heng vong |
Direction : | Cécile Doustaly |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Patrimoine: Etudes Patrimoniales |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2021 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Arts, Humanité, Sciences Sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Héritages : Patrimoine(s), Culture(s), Création(s) (Cergy-Pontoise, Val d'Oise ; 2021-....) |
Mots clés
Résumé
Premier musée créé par convention internationale entre deux Etats, le Louvre Abu Dhabi (LAD), est né de l'accord intergouvernemental (AIG) entre la France et les Emirats arabes unis (2007). L'AIG stipule que la partie française produise les expositions temporaires jusqu'en 2030, pour une contrepartie financière très élevée. Ma thèse considère l'exposition temporaire comme un révélateur pertinent des asymétries multiples asymétries inscrites dans le projet dès l'origine. En effet, les deux parties semblent avoir, pour l'instant, une compréhension différente de ce que doit être le musée, tout en partageant la satisfaction commune d'un projet réussi, depuis son ouverture en 2017. Les objectifs stratégiques ne sont toutefois pas alignés. Après avoir analysé en profondeur les attentes autour du projet pour chacune des parties et mis en évidence les points autour desquels s'articulent ces divergences de point de vue, ma recherche se concentrera plus précisément sur l'étude du commissariat de trois expositions temporaires produites par la partie française pour le LAD. Nous documenterons l'organisation de l'équipe projet, la place et la méthode de travail des commissaires, responsables scientifiques du propos, en fonction de leur statut et profil dans les différentes phases d'avancement avec les autres acteurs, en déterminant les apports de chaque partie. Nous confronterons le projet initial avec les contraintes de tous ordres pour identifier l'impact de l'asymétrie des rôles et des problèmes de compréhension, notamment dans le choix ou le refus d'uvres à exposer. Nous verrons également pourquoi l'exposition temporaire tient une place centrale dans le musée en ce qu'elle constitue l'occasion de nouvelles relations, de formation pour le personnel émirien, et de nouveaux projets qui enrichissent le projet initial. Enfin, nous nous interrogerons sur la place de l'activité de commissaire d'exposition dans l'expertise des conservateurs de musée en France pour envisager le modèle à adopter pour les futurs conservateurs émiriens du LAD.