Thèse en cours

Étude du processus de réemploi du bois d'œuvre en vue de l'intégration de pratiques BIM.

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Auteur / Autrice : Maxence Lebosse
Direction : Gilles HalinAlain Fuchs
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de l'architecture
Date : Inscription en doctorat le 11/01/2022
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale IAEM Lorraine - Informatique, Automatique, Électronique - Électrotechnique, Mathématiques de Lorraine (1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : MAP - Modèles et simulations pour l'Architecture et le Patrimoine
Equipe de recherche : CRAI

Mots clés

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Résumé

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La genèse du projet de thèse émerge de la volonté d'étudier la mise en œuvre d'une bibliothèque d'objets 3D enrichis, qui restituerait numériquement un stock de pièces de bois d'œuvre extraites d'un bâtiment existant. Le projet de thèse combine deux domaines distincts: la gestion de ressources physique et celle de ces mêmes ressources sous forme numérique. L'hypothèse centrale est que, si des matériaux existants sont numérisés, leur processus de réemploi (évaluation, extraction, appropriation) s'en trouve facilité. Le sujet est influencé par l'évolution, d'une part, des pratiques du secteur de la construction qui se numérisent, et d'autre part, par l'engouement du secteur pour la massification du réemploi. Nous formulons donc la problématique suivante: quelles sont les conditions préalables à la numérisation des ressources en bois d'œuvre existantes en vue d'en optimiser leur processus de réemploi ? En arrière-plan, le sujet du projet de thèse apparait comme étant celui de l'intégration de pratiques dites BIM (Building Information Modelling/Management) dans la mise en œuvre du réemploi. Pour explorer le sujet et la question qui l'anime, la démarche de recherche se fonde sur une étude de cas, celle de la déconstruction d'une usine dont ont été extraits des planchers et une charpente en bois. Une étude permise par un partenariat avec un promoteur, Les Constructeurs du Bois, dans le cadre du programme Climaxion piloté par l'ADEME, qui a offert un accès autonome et récurrent au chantier. Cette étude de type recherche-action nous a permis de nous impliquer dans les démarches de diagnostic, de coordination et de documentation de l'opération. Cette première étape exploratoire s'est accompagnée d'entretiens auprès d'acteurs du réemploi et d'un examen de la littérature. La constitution du corpus bibliographique a nécessité de construire des ponts entre différentes disciplines pour définir les contours du sujet qui s'étendent de la filière forêt-bois aux pratiques BIM. C'est en lien avec cette thématique que dès le démarrage du projet de thèse nous avons fait le choix d'amorcer le développement d'AGORA, une Application de Gestion et d'Orientation des Ressources Architecturales. Cette dernière a pour vocation l'évaluation des hypothèses faites sur l'optimisation du processus de réemploi. L'outil se penche donc sur la génération d'une bibliothèque numérique de matériaux dont les informations peuvent être enrichies, modifiées et exploitées dès les premières démarches de diagnostic et jusque dans la réalisation d'un ouvrage en réemploi. Suivant la logique de notre première expérience de terrain, le projet de thèse s'est engagé dans un autre partenariat avec l'Établissement Public Foncier du Grand-Est (EPFGE) pour se donner accès à d'autres d'opérations de déconstructions, et ainsi renouveler la démarche de recherche-action. Par des missions de visites, d'entretiens et d'études documentaires. 
 Parallèlement, dans le cadre des enseignements pourvus et dus, le projet de thèse mobilise des groupes d'étudiants pour de courtes enquêtes, au travers d'entretiens et d'expérimentations pratiques. Ce sont aussi des stages ouverts aux étudiants en filières informatiques et en appuis sur les compétences du CRAI, que s'effectuent le développement et l'évaluation du projet AGORA. Le contexte du projet de thèse s'inscrit dans une démarche de collaboration technique et scientifique avec le LERMAB et le CRITT, qui a permis d'éclaircir les enjeux liés à la caractérisation mécanique du bois d'œuvre qui constitue un véritable verrou au développement du réemploi du bois d'œuvre.
 Enfin, le projet de thèse, parce qu'il s'efforce de retranscrire et cartographier le processus de réemploi du bois d'œuvre dans son ensemble, s'est engagé dans la conception-réalisation de prototypes architecturaux (Tadam & Archi-Folies) qui réemploient du bois d'œuvre, et qui ont vocation à acquérir une existence numérique, pour parfaire l'étude de cette dimension dans nos recherches.