Formalisation des connaissances géologiques et automatisation du processus d'interprétation structural pour la construction d'architectures géologiques 3D du sous-sol
Auteur / Autrice : | Imadeddine Laouici |
Direction : | Laurent Arbaret, Yannick Branquet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de l'Univers |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | Energie, Matériaux, Sciences de la Terre et de l'Univers - EMSTU |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ISTO - Institut des Sciences de la Terre d'Orléans |
Résumé
La représentation de l'architecture 3D du sous-sol est de toute première importance pour explorer et exploiter les georessources et répondre de manière quantitative à des questions geoscientifiques (e.g., tectonique, magmatisme). Cette notion d'architecture décrit la géométrie des principaux objets structuraux (e.g., couches, failles, plis) et leurs relations dans l'espace (topologie) et dans le temps. Ce projet de thèse propose un nouveau paradigme de représentation et de construction de l'architecture géologique 3D du sous-sol. Le but de cette nouvelle approche est à la fois d'améliorer (1) la formalisation numérique des connaissances portées par les représentations structurales et (2) d'améliorer la caractérisation des incertitudes structurales, qui limitent l'applicabilité des modèles réalisés. Cette thèse s'attaque au défi des incertitudes épistémiques (portant sur l'état de connaissance des structures du sous-sol), moins bien contraintes que les incertitudes aléatoires (relatives à la variabilité des mesures). Ces incertitudes découlent de l'ambiguïté des données et sont généralement contrebalancées par l'introduction manuelle d'interprétations, e.g., sous la forme de coupes interprétatives. Cette approche fonctionne en pratique pour produire des modèles, mais se heurte à des difficultés pour communiquer ces hypothèses et propager les incertitudes dans une approche probabiliste. Dans ce processus, les contraintes techniques s'ajoutent aux biais cognitifs et rendent difficile le fait de s'écarter d'une hypothèse initiale. Nous proposons de développer une méthodologie de modélisation qui formalise les concepts géologiques invoqués et permette d'en explorer les incertitudes, au travers des échelles spatiales et du temps. Cette approche innovante pourra s'inspirer du processus cognitif d'interprétation des géologues structuralistes. Elle repose sur le développement de corpus, d'ontologies, et de descripteurs géométriques explicitant les concepts structuraux (e.g., faille, plis), leurs relations, et leurs implications spatiales et temporelles : un cadre de connaissance géologique. Ce changement de paradigme transforme la géomodélisation en un processus d'interprétation automatique des structures basé sur l'intelligence artificielle, plutôt qu'un processus mathématique d'interpolation.