Diagnostic semi-automatique de la parole spontanée en anglais langue étrangère : le rôle du rythme dans la compréhensibilité du locuteur
Auteur / Autrice : | Sylvain Coulange |
Direction : | Monica Masperi |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences du langage Spécialité Informatique et sciences du langage |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Linguistique et Didactique des Langues Etrangères et Maternelles |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'effort requis par un auditeur pour comprendre un locuteur, communément appelé compréhensibilité dans le domaine de l'acquisition des langues étrangères (L2), constitue un facteur clé dans la différenciation des apprenants de niveau B1 de ceux de niveau B2 d'après la plupart des grilles d'évaluation de la production orale. La compréhensibilité du locuteur est généralement évaluée de manière holistique et intuitive, car elle dépend de nombreux facteurs, côté locuteur comme auditeur. Une revue approfondie de la littérature et une série d'entretiens avec des enseignants d'anglais révèlent que, parmi les facteurs côté locuteur, la position des marqueur d'hésitation et le rythme de la parole jouent un rôle déterminant. L'objectif de cette thèse est de répondre à trois questions : Peut-on concevoir un outil d'annotation automatique de la parole spontanée L2 capable d'identifier des phénomènes impactant la compréhensibilité ? Observe-t-on des différences significatives entre les locuteurs de niveaux B1 et B2 en termes de segmentation et de rythme de la parole ? Et enfin, peut-on mesurer précisément l'impact de ces facteurs sur la perception de la compréhensibilité par l'auditeur ? Pour aborder ces questions, nous avons constitué un corpus de conversations spontanées en anglais par des locuteurs francophones et japonophones de niveaux B1 et B2, ainsi que de locuteurs anglophones natifs. Parallèlement, nous avons développé un système d'annotation automatique identifiant la position syntaxique des pauses et estimant le degré de proéminence syllabique à partir de mesures acoustiques. Dans un second temps, nous avons mesuré l'impact des différents types de pauses et de patterns d'accentuation lexicale sur la perception de la compréhensibilité en temps réel chez des auditeurs anglophones natifs.