Thèse en cours

L'intérêt social en droit français et en droit japonais

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Auteur / Autrice : Nahoko Amemiya
Direction : Bénédicte Francois
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit
Date : Inscription en doctorat le 27/11/2021
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Organisations, marchés, institutions
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Marché, Institutions, Libertés (Créteil)

Mots clés

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Résumé

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La plupart des auteurs considèrent que la première raison de constituer une société est l'enrichissement de ses associés. La société est conçue comme un instrument dont l'objectif est de maximiser la richesse des actionnaires (shareholders ou stockholders). Pour d'autres auteurs doit prévaloir une approche plus organique de l'entreprise : la firme est une entité économique autonome, une organisation composée de divers participants ou parties prenantes (stakeholders) ; son objectif est d'assurer sa survie pour son bien propre. Cette vision prédominait en Allemagne et au Japon. Est une partie prenante, « tout groupe ou individu dont les intérêts sont étroitement identifiés à la survie et à la prospérité de l'entreprise », c'est-à-dire les parties comme les salariés, les dirigeants, les actionnaires de longue date ou de référence, mais aussi les banques, les fournisseurs et les clients avec lesquels l'entreprise est durablement engagée. En France, l'intérêt social avait pu être défini dans le rapport Viénot I relatif au gouvernement d'entreprise comme « l'intérêt supérieur de la personne morale, c'est-à-dire de l'entreprise considérée comme un agent économique autonome, poursuivant des fins propres, distinctes notamment de celles des actionnaires, de ses salariés, de ses créanciers dont le fisc, de ses fournisseurs et de ses clients, mais qui correspondent à leur intérêt général commun qui est d'assurer la prospérité et la continuité de l'entreprise » (Le conseil d'administration des société cotées, AFEP/CNPF, juillet 1995). Toutefois, au début des années 2000, la France avait paru se rapprocher de la conception anglo-saxonne. Mais, après la crise de 2008, la France comme d'autres pays du modèle anglo-saxon ont pris conscience de la faiblesse de l'économie spéculative et se sont réorientés vers un capitalisme « stakeholders ». Concernant le capitalisme nippon, depuis la récession économique due à l'effondrement de la bulle des années 1990, le Japon s'est vu contraint d'adopter de nouvelles règles, plus libérales, qui, à bien des égards, ressemblent à celles anglo-saxonnes. Le gouvernement japonais a poursuivi ces politiques néolibérales en modifiant à plusieurs reprises les lois relatives aux sociétés afin d'en améliorer la gouvernance. Une convergence entre les droits français et japonais s'esquisserait donc. Notre étude consistera à examiner si cette évolution est bénéfique pour les sociétés et si ce changement n'est pas seulement d'apparence. Il conviendra de proposer les modifications utiles.