Thèse en cours

Les pratiques de réappropriation de l'espace public et la représentation urbaine: Le cas de la Place Taksim et du parc Gezi à Istanbul

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Auteur / Autrice : Ayse Aydogan
Direction : Gabriele Pierluisi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Architecture
Date : Inscription en doctorat le 15/10/2021
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : Arts, Humanité, Sciences Sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche de l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles

Résumé

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Les révoltes urbaines provoquées par le refus du projet de la transformation de la Place Taksim et du Parc Gezi qui ont eu lieu au printemps 2013, à Istanbul se sont transformées en une action collective d'occupation et un acte de réappropriation collective de l'espace urbain qui s'est étendu à l'échelle nationale. À la suite de ces évènements, le projet de la reconstruction de l'ancienne caserne prévue à la place du parc de Gezi a été annulé. La transformation de la Place de Taksim et le concours d'architecture ouvert par la Mairie d'Istanbul en mars 2020, ont suscité des vifs débats entre différents acteurs. Tout ce processus de transformation urbains a eu un impact important pas seulement sur la société urbaine mais aussi sur la conception de l'espace « commun ». Les pratiques d'appropriation et la revendication des espaces « communs » ont fait émerger un nouveau rapport entre les personnes et les biens, confiés depuis un certain temps déjà à la logique du marché. Dans le cadre de cette recherche, nous chercherons à clarifier le processus de la formation du « commun » par une synthèse spatiale détaillée des concepts inventés en premier lieu dans les pratiques et dans les luttes. Ces concepts seront par la suite élaborés et visualisés pour aboutir une stratégie spatiale en vue d'un projet urbain qui peut être généralisé et réutilisé par les acteurs principaux de l'espace urbain qui sont les architectes, les paysagistes et les urbanistes. L'enjeu est d'entrelacer les fondements de sociologie urbaine de « droit à la ville » et de « communs urbains » qui devient une stratégie émancipatrice pour remodeler l'espace urbain. Comment ces nouvelles façons de faire « en commun » s'inscrivent-elles dans les territoires et contribuent-elles à les redéfinir ? Comment et par quels outils et démarches sont-elles susceptibles de renouveler la production d'espace urbain ?