Thèse en cours

Cinématique et caractéristiques paléosismologiques de la terminaison nord-est du système de failles des Cévennes

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 26/11/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Camille Thomasset_laurent
Direction : Jean-François Ritz
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : STE-Sciences de la Terre
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 26/11/2024
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GM - Géosciences Montpellier
Equipe de recherche : Géologie et Géophysique de la zone critique
Jury : Président / Présidente : Carole Petit
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Ritz, Kevin Manchuel, Thibault Cavailhes, Michel Seranne, Magali Rizza
Rapporteur / Rapporteuse : Thibault Cavailhes, Magali Rizza

Résumé

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À la suite du séisme de Le Teil (Mw 4,9) survenu le 11 novembre 2019 sur la faille de La Rouvière, l’un des segments du Système de Faille Nord-Cévenol (NCFS), de nombreuses données ont été recueillies pour évaluer l’activité quaternaire de cette faille (Ritz et al., 2020 ; Ampuero et al., en préparation). Cependant, l’activité des autres segments du NCFS, notamment celle de la faille de Marsanne, considérée comme potentiellement active par Jomard et al. (2017), reste incertaine. Afin d’apporter des réponses à cette problématique, nous avons mené des études paléosismologiques dans les sols quaternaires de la vallée du Rhône. Toutefois, une meilleure connaissance de la structure globale du NCFS est nécessaire pour comprendre sa géométrie et identifier les sites potentiels pour des tranchées paléosismologiques sous les dépôts quaternaires. Grâce à l’analyse de profils sismiques profonds et de subsurface, nous avons étudié l’histoire tectonique du NCFS depuis la fin du Paléozoïque afin de retracer les différentes phases de déformation qui l’ont affecté. Nous avons démontré que les principales failles du NCFS correspondent à des failles normales listriques, actives principalement du Crétacé inférieur (135 Ma) à l’Oligocène (30 Ma), dans un contexte extensif et décrochant senestre. Ces segments principaux s’enracinent dans un niveau de décollement triasique qui interagit avec une faille de socle. De plus, notre étude montre que ce système de faille n’a pas été significativement affecté par le raccourcissement alpin au Miocène. Ce modèle, appliqué aux sédiments plio-quaternaires en surface, a permis de localiser trois sites de tranchées sur la faille de Marsanne. Grâce à l’utilisation conjointe de méthodes géophysiques, nous avons pu mieux contraindre la morphologie de la zone de faille et les caractéristiques des dépôts quaternaires. L’interprétation paléosismologique de ces tranchées a révélé une activité quaternaire de la faille de Marsanne, avec des indices tectoniques témoignant d’un jeu inverse entre 320 ka et 271 ka. Sur la base des déplacements en surface, sans tenir compte des processus de déformation de surface, nous avons estimé une magnitude Mw 5,8 pour cet événement. En revanche, les tranchées réalisées dans les sédiments holocènes du Rhône n’ont révélé aucun indice de réactivation de la faille durant l’Holocène à l’actuel. Un second indice de rupture de surface a été identifié sur un autre segment du NCFS, caractérisé par des fissures dans des alluvions situées dans la zone de faille. Cependant, en raison de datations incomplètes, il est difficile d’attribuer un âge précis à cette déformation et d’en déterminer l’origine. Ainsi, la compilation de ces données permet une mise à jour de la cartographie du système de faille actif des Cévennes, améliore notre compréhension de la dynamique tectonique du Bassin du Sud-Est, et apporte des éléments sur l’aléa de rupture de surface dans la vallée du Rhône. Ces résultats, en complément des travaux de la thèse de N. Cathelin, pourront être intégrés aux calculs de taux de sismicité, contribuant ainsi à une redéfinition de l’aléa sismique dans la moyenne vallée du Rhône.