Thèse en cours

DEVENIR GRAFFEUR Approche socioanthropologique de l'embrassement d'une carrière graffiti dans les Mondes du graff’ à Montréal et à Rennes : entre processus initiatiques et d’individuation

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 09/05/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Aude Le saux
Direction : Dominique BodinBob White
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences sociales
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 09/05/2023
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur les transformations des pratiques éducatives et des pratiques sociales (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Luc Robene
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Bodin, Solveig Serre, Bob White, Caroline Bodolec, Marine Schutz, Manola Antonioli, Michel Benoit
Rapporteur / Rapporteuse : Solveig Serre, Manola Antonioli

Mots clés

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Résumé

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Ce travail analyse la pratique du graffiti d’une part, comme le résultat de systèmes d’actions collectives distinctes (Becker, 1985) et, d’autre part, tel un réseau d’engagements autour duquel se tisse une communauté graffiti avant tout locale. L’activité graffiti est appréhendée comme un processus dans sa dimension concrète et temporelle et éclaire la relation entre la construction identitaire et les fluctuations de la carrière. La modélisation de la « carrière graffiti » (Hugues, op. cit. ; Becker, op. cit.) proposée se focalise sur les façons de s’engager, de l’entrée à l’élévation. Le concept interactionniste de « carrière » est également utilisé comme un moyen efficient de compréhension du fonctionnement des Mondes locaux du graff’ dans lesquels celle-ci se développe. Une approche comparative sur deux terrains (Rennes et Montréal) à « échelles multiples » (Bromberger, 1995) a été réalisée intégrant des observations ouvertes ou clandestines directes, participantes et participante-observantes (De Sardan 2001), une centaine d’entretiens de type récit de vie/pratique (Bertaux, 1997), dont soixante-trois avec des graffeurs, ainsi que le recueil de multiples documents. En plaçant l’apprentissage tel un pivot de la dialectique entre le « faire » du graff’ et « l’être fait » graffeur (Hugues, op.cit. ; Darmon, 2003), il s’agit de révéler comment le devenir graffeur (Heinich, 2000) relève d’un engagement intentionnel, situé au carrefour de la stratégie individuelle et de la configuration du Monde local du graffiti mouvant (Becker, 1988).