Thèse en cours

L'arrivée du SARS-CoV-2 en biomédecine à partir d'une enquête bibliographique et de terrain, à Montpellier.

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Auteur / Autrice : Yannick Barnier
Direction : Laurent Visier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Science Politique
Date : Inscription en doctorat le 07/02/2020
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Droit et science politique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CEPEL - Centre d'Etudes Politiques Et sociaLes

Mots clés

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Résumé

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Les sociétés touchées par la pandémie de COVID-19 semblent n'avoir d'autre choix que de soumettre leur espérance aux outils techniques de lutte contre le SARS-CoV-2 : tests, moyens médicaux, traitements. Les données produites par scientifiques et médecins sont façonnées dans les canaux étatiques, fournissant au pouvoir exécutif les indicateurs quantitatifs nécessaires au « pilotage de la crise ». Le scope du virus et de ses propriétés, l'usage des tests de détection et la place des traitements dans la constitution de l'attitude des sociétés face à la pandémie nous donnent à voir les enjeux de santé « en train de se faire », où se dessine un pouvoir d'allure nouvelle. Pour Bruno Latour, le virus, en tant que grand répétiteur de notre civilisation en classe de rattrapage (ou d'apprentissage, c'est selon), mute et dit : « vous n'avez pas compris la leçon ». Cette enquête empirique veut suivre les acteurs humains et leurs productions techniques « face » au SARS-CoV-2, en explicitant les rationalités structurant les groupes d'individus, point à partir duquel l'on se propose de dégager l'agir communicationnel qui soutient les récits dominants. En se réduisant à l'application d'un schéma de mobilisation et d'optimisation des moyens en vue de produire une fin, en premier lieu et à proprement parler celle de la pandémie, la rationalité instrumentale s'aveuglerait jusqu'à se dissoudre dans ses échecs ? Dans un second niveau d'analyse, ce travail veut proposer un raisonnement critique fondé sur la compréhension des mondes vécus des acteurs-clés humains munis de leurs créations techniques, auxquelles le SARS- CoV-2 réagit. Les prismes socio-anthropologiques et philosophiques permettront d'interroger à double frais l'institution des logiques sanitaires et biomédicales visant ce pathogène d'un genre nouveau, ce dont l'espace public porte quotidiennement les manifestations depuis mars 2020.