Construire l'habitabilité des territoires post-miniers en Cévenne, entre visibilisation et invisibilisation des perturbations post-minières

Building habitability in post-mining territories: between making post-mining disturbances visible and invisible

• Auteur / Autrice : Tessa Bonincontro
• Direction : Pierre-Michel Riccio, Sylvia Becerra
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Geographie
• Date : Inscription en doctorat le 11/10/2021
• Etablissement(s) : IMT Mines Alès
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Risques et Société (Nîmes ; 2015-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LSR - Laboratoire des Sciences des Risques
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : EUREQUA - Etude des risques et de la qualité de l'air

Mots clés

Mots clés libres

Habitabilité

Vivre avec

Après-mine

Pollution

Habitability

Living with

Post-mining

Pollution

Résumé

En réponse aux enjeux environnementaux, la nécessité de transitions dites « écologiques » a été soulignée. Celles-ci s'accompagnent pourtant d'une pression accrue sur les ressources minérales, légitimant les politiques de renouveau minier et réactivant ainsi la mémoire d'un passé minier. Si l'après-mine a pu être constitué en véritable problème public, l'étude des trajectoires post-minières révèle une invisibilisation progressive des problématiques de pollution. La lassitude des habitants, la prise en charge de l'après-mine par les scientifiques et institutionnels notamment participent de cette invisibilisation progressive des problématiques de pollution réappropriées par un vécu à bas-bruit des habitants. Dès lors, il nous paraît nécessaire de questionner la constitution des savoirs et pratiques autour de l'après-mine ainsi que leur rôle dans ces dynamiques à l'aune de trois études de cas dans les Cévennes : comment la rencontre entre les savoirs nourrit-elle des processus de visibilisation/invisibilisation des pollutions minières ? Le rôle de l'articulation (formes et temporalités) entre savoirs locaux, techniques, scientifiques dans les choix sociotechniques en termes de remédiation et de développement constituera un premier axe de recherche. Un second axe s'intéressera aux pratiques 'invisibles', à 'bas bruit' à l'œuvre, en essayant de comprendre leur fondement et leurs conséquences.

In response to environmental challenges, the need for so-called 'ecological' transitions has been emphasised. Yet these transitions are accompanied by increased pressure on mineral resources, legitimising mining renewal policies and reactivating the memory of a mining past. While the post-mining era may have become a genuine public problem, a study of post-mining trajectories reveals a gradual invisibilisation of pollution issues. Residents' weariness and the management of the post-mining era by scientists and institutions in particular are part of this gradual invisibilisation of pollution issues, which have been discreetly reappropriated by residents' in their daily lives. We therefore feel it is necessary to examine the constitution of post-mining knowledge and practices, and their role in these dynamics, in the light of three case studies in the Cévennes: how does the encounter between knowledge contribute to the processes of making mining pollution visible/invisible? Firstly, we will examine the role of the links (forms and temporalities) between local, technical and scientific knowledge in the socio-technical choices made in terms of remediation and development. A second area will focus on the 'invisible', 'low-noise' practices at work, in an attempt to understand their foundations and consequences.