Thèse en cours

Production et commerce du fer au Levant sud, des guerres arabo-byzantines à la fin des croisades (VIIe-XIIIe s. ad)

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Auteur / Autrice : Jonas Horny
Direction : Philippe Dillmann
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du Patrimoine
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Sociales et Humanités
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Equipe Archéologie du Laboratoire Archéomatériaux et Prévision de l'Altération
Référent : Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay

Mots clés

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Résumé

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Depuis sa découverte, le fer prend une place décisive dans l'histoire des peuples et des nations. La guerre, l'agriculture, l'artisanat puis l'industrie se trouvent irrémédiablement liés à ce matériau pour lequel la domination et la possession deviennent des enjeux cruciaux. En dépit de ce constat, les recherches engagées sur le fer au Proche-Orient se sont jusqu'à présent restreintes à son introduction au cours de l'âge du Fer. Pour les périodes historiques, très peu a encore été entrepris à partir des données archéologiques, que ce soit dans une optique technologique ou dans une optique d'étude des réseaux commerciaux. Néanmoins, de nombreux historiens ont travaillé sur les commerces méditerranéens et byzantins. C'est pourquoi nous proposons la mise en place d'un travail de fond, cherchant à mettre en rapport les données textuelles, les données archéologiques et les analyses archéométriques pour reconstituer les réseaux commerciaux anciens. Le but sera de suivre l'évolution des approvisionnements et des relations entre producteurs, commerçants et pouvoirs politiques au Levant sud, à l'échelle locale, régionale et continentale depuis l'époque byzantine jusqu'à la fin de l'occupation chrétienne en Terre sainte. Quelle a été la part des productions européennes dans le développement économique du Levant Sud ? Quelles ont été les interactions économiques et commerciales entre Orient et Occident tout au long de ces 6 siècles de troubles militaires et diplomatiques ? Le Levant semble peu fourni en minerai et se trouve, à quelque époque que ce soit, dépendant des réseaux commerciaux pour subvenir à ses besoins en fer. Même si le développement de la métallurgie du fer local semble contraint par la rareté des gisements de minerai, le commerce à plus longue distance semble avoir subvenu aux besoins locaux. Comme entrepris depuis plusieurs années au sein du laboratoire LAPA de l'IRAMAT UMR5060, cette thèse appliquera notre protocole d'analyse technologique et d'étude de la provenance des objets en fer. Le LAPA IRAMAT est déjà à la tête d'une base de données très large de signatures chimiques d'espaces de production du sud de la France et du nord de l'Italie, qu'il faudra compléter. Les signatures des gisements « locaux » comme les montagnes d'Ajloun et les productions des alentours de Beyrouth sont déjà acquises ou en cours d'acquisition et les travaux de Ümit Guder en Cilicie et de Ünsal Yalçin sur les côtes de la mer Noire seront des références à exploiter et à compléter. Le corpus de site reste encore à définir avec précision, mais les travaux récents des équipes françaises du CRFJ et du MEAE apporteront une base d'étude. Il s'agit du château de Belvoir et des tombes de la nécropole d'Atlit. En parallèle, les principales cités médiévales en Israël ont fait l'objet de très nombreuses fouilles de la part des Antiquités Israéliennes (Jaffa, Jérusalem, Césarée, Saint-Jean d'Acre et Tibériade). D'autres sites seront également privilégiés comme le château du Guet de Jacob et celui de Montfort.