Thèse en cours

Analyse chirale par spectrométrie de masse pour la métabolomique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Chenqin Cao
Direction : Christophe Junot
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie
Date : Inscription en doctorat le 26/10/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences chimiques : molécules, matériaux, instrumentation et biosystèmes
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Médicaments et Technologies pour la Santé
Référent : Faculté des sciences d'Orsay

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La métabolomique vise à caractériser l'ensemble des 'petites molécules' (< 1500 Da) d'un échantillon biologique et repose principalement sur deux techniques analytiques: la spectrométrie de masse à haute résolution (HRMS) et la résonance magnétique nucléaire (RMN). Grâce une grande sensibilité de détection et une large gamme dynamique, la 1ère technique est la plus largement utilisée puisqu'elle permet de couvrir une part importante du métabolome. L'un des enjeux majeurs de ces analyses métabolomiques reste l'identification formelle de l'ensemble des signaux détectés dérivant des centaines de métabolites présents dans un échantillon biologique. La caractérisation de chacune des structures moléculaires constitutives du métabolome d'un organisme va de la validation d'une simple composition élémentaire (pour le moins bon niveau d'identification) à la confirmation non ambigüe d'une structure en 2D (meilleur niveau d'identification actuel par spectrométrie de masse).[1] La chiralité reste un véritable challenge en métabolomique par spectrométrie de masse puisque cette technique ne permet pas sa mesure directe. Pourtant, de nombreux métabolites (acides aminés, sucres, certains acides organiques, etc) comportent à minima un centre asymétrique. Dans ce contexte, le projet de thèse vise à mettre en place des méthodes innovantes pour l'analyse chirale rapide et sensible par spectrométrie de masse à haute résolution pour des applications en métabolomique. Les méthodes développées reposeront sur la formation de complexes ioniques diastéréoisoméres stables en phase gazeuse et sur l'analyse de leurs profils de fragmentation, ces derniers étant caractéristiques de chaque diastéréoisomère.[2] Dans un 1er temps, les méthodes mises en place permettront de déterminer la stéréochimie de composés chiraux produits par synthèse chimique, notamment pour des métabolites marqués au deutérium (standards internes en MS) produits par échange H/D stable et mono-étape afin de valider le caractère stéréorétentif des processus mis en jeu sur un set de molécules prises individuellement. Puis, l'applicabilité des méthodes MS/MS chirales développées sera évaluée au travers de l'analyse de mélanges d'énantiomères de plus en plus complexe, marqués ou non, allant jusqu'aux extraits biologiques. Le développement des méthodes MS/MS se fera parallèlement à la mise en place de méthodes chirales par mobilité ioniques couplée à la spectrométrie de masse en tandem (IMS-MS) à l'IPMC (Sorbonne Université).