LE TIERS FINANCEMENT & L'ARBITRAGE OHADA
Auteur / Autrice : | Cameroun Nyamsi |
Direction : | Hugues Kenfack |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 10/07/2021 |
Etablissement(s) : | Université Toulouse Capitole |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IDP - Institut de Droit Privé |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
UNIVERSITE DE TOULOUSE 1 CAPITOLE PROJET DE THESE Sujet : Le Tiers financement & l'arbitrage OHADA D'aussi loin que l'on se souvienne, l'une des appréhensions qu'ont les parties souhaitant engager une procédure d'arbitrage est le financement. Longtemps considérée dans les pays de la Common Law comme illégale puisque (selon la conception d'alors) violant les règles relatives à la propriété, l'intérêt croissant pour l'arbitrage comme mode privilégié de règlement de différends commerciaux d'une part, et les sommes quelques fois élevées à régler aux institutions d'arbitrage ont fait changer les mentalités en bousculant les apriori, d'autre part. L'espace OHADA ne fait pas exception à cet engouement pour l'arbitrage et aux difficultés rencontrées par les usagers à y avoir accès, tant les inégalités en matière de capacité financière entre les parties peuvent être criardes. Avec la révision de l'acte uniforme relatif à l'arbitrage de 2017, l'on s'attendait à ce que le législateur communautaire incorpore dans les textes, la possibilité pour les parties de recourir au tiers financement. Il n'a en a rien été, mais le tiers financement n'a pas, de l'autre côté, été proscrit. Ne dit-on pas généralement que tout ce qui n'est pas interdit est permis ?. L'objectif de cette thèse donc serait de définir le cadre juridique du Tiers Financement en matière d'arbitrage international et partant de l'arbitrage OHADA, étant entendu que l'arbitrage OHADA ne fait pas de différence, comme le droit Français par exemple, entre les litiges nationaux (concernant des entreprises franco-françaises) et internationaux (concernant des entreprises françaises et étrangères). La première partie des travaux viserait donc à cerner les acteurs/entités qui pourraient/devraient être intéressées par le tiers financement à l'arbitrage, tout comme les différentes possibilités de tiers financement existantes. En effet, par principe, l'on ne recourt à un tiers qu'à l'unique raison d'être dans l'impossibilité de faire face soi-même aux frais d'arbitrage qui, selon l'intérêt du litige, peuvent être coûteux. Les conséquences de cette implication des tiers au financement de la procédure d'arbitrage dans l'espace OHADA seront l'objectif de la deuxième partie de la thèse. Les grands principes de l'arbitrage que sont l'indépendance du Tribunal arbitral, son impartialité, l'égalité des parties devant l'institution d'arbitrage et le Tribunal arbitral, la neutralité de l'institution d'arbitrage dans le cadre d'un arbitrage institutionnel, et les questions d'éthique qui entreront en ligne de compte seront également mises en exergue.