Qui police l'outre-mer ? Le cas des forces de l'ordre de Guadeloupe (1990-2022)
Auteur / Autrice : | Pauline Chevillotte |
Direction : | Emmanuel Blanchard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences Politiques |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Sociales et Humanités |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CESDIP - Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales |
Référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le retour de policiers et gendarmes ultra-marins dans leur territoire d'origine a été organisé et réaménagé au travers de régimes spéciaux successifs depuis les années 1990. Passés « d'originaires » à agent ayant des « centres d'intérêt matériels et moraux » (CIMM), policiers et gendarmes font l'objet de gestions prudentes et différentes, qui réactivent en local, et de façon inédite, un dualisme policier mis à mal en métropole. Ainsi, en Guadeloupe, seulement 20 à 30% des gendarmes sont originaires, contre plus de 90% dans la police. La collecte de récits de vie et l'ethnographie permettront d'établir une généalogie de ces dispositifs, et d'expliquer la différence des réponses policières et gendarmiques aux enjeux gestionnaires, pratiques et symboliques communs qu'implique le retour des originaires. Il s'agira notamment de mettre à l'épreuve les hypothèses d'émergence de sous-cultures professionnelles territorialisées, et de fonctions professionnelles inédites.