La lutte contre la prolifération des discours de haine et la promotion de la culture de la paix en Côte d'Ivoire
Auteur / Autrice : | Vame Alloh |
Direction : | Jean-François Roulot, Ousmane Zina |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Inscription en doctorat le 25/10/2021 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit, Gestion, Economie et Politique (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de REcherches et d'études en Droit Et Science POlitique |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) |
Mots clés
Résumé
Dans la plupart des pays africains et, plus spécifiquement, en Côte d'Ivoire, les facteurs de résurgence des conflits astreignent les décideurs publics et les acteurs sociaux à adopter une nouvelle approche de la consolidation de la paix. L'enjeu primordial n'est plus la résolution des conflits, mais la prévention de ceux-ci. L'un des moyens de prévenir les conflits est de lutter contre les discours de haine. Dans le contexte actuel de la cyberguerre ou de la guerre communicationnelle, la prolifération des discours de haine est, à plus d'un titre, inquiétante. Par ailleurs, la persistance des crises socio-politiques en Côte d'Ivoire est liée à ce phénomène. Le pays est très exposé à ses méfaits, car il semble regrouper tous les facteurs favorisant son établissement, sa diffusion et son influence sur les populations. Cependant, la limitation de la liberté d'expression présente également un risque pour la démocratie et la stabilité socio-politique. Comment donc lutter contre les discours de haine, sans compromettre cette liberté ? Partant du contexte de la prolifération des discours de haine en Côte d'Ivoire, notre approche se fonde donc sur un processus impliquant les initiatives et les moyens à mettre en uvre avant, pendant et après la diffusion des discours de haine. C'est dans cette perspective que s'inscrit cette étude. En d'autres termes, elle vise à réfléchir sur les moyens et à proposer des solutions pour que la lutte contre les discours de haine ne se fonde pas essentiellement sur des mécanismes contraignants, mais plutôt qu'elle intègre des éléments favorisant l'abandon volontaire de ce genre de discours. Cela implique le passage d'une culture de la violence à une culture de la paix. L'efficacité de cette lutte dépend de la priorisation de mécanismes permettant de transformer positivement les comportements et d'empêcher l'intériorisation des considérations haineuses.