Spectre des fluides dans les arts médiatiques et les relations « arts & sciences »
Auteur / Autrice : | Charlotte Mariel |
Direction : | Miguel Angel Almiron |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Arts |
Date : | Inscription en doctorat le 04/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université Gustave Eiffel |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LISAA - Littératures Savoirs et Arts |
Mots clés
Résumé
Notre thèse porte sur les fluides l'air et l'eau en particulier que nous explorons à travers l'étude d'un corpus d'uvres qui dénote, depuis une vingtaine d'année, un renouvellement du répertoire des pratiques, des intentions, des gestes, et des motifs. Dans les arts médiatiques et les relations dites « arts & sciences », qu'est-ce que le spectre des représentations des fluides signifie quant aux rapports entre humain, environnement et société ? Par l'analyse des discours d'intention des artistes, des dispositifs et des représentations, nous répondons à cette problématique en montrant que l'exploration du spectre des représentations des fluides dessine plusieurs types d'enjeux : - Des enjeux d'imitation et de contrôle liés aux phénomènes et aux propriétés des fluides. À travers leurs dispositifs, les artistes étudient l'universalité des formes et l'impermanence de tout ce qui existe. Ils représentent les changements d'état de la matière, la morphogénèse, des analogies formelles, le chaos et le pouvoir hypnotique des fluides. - Des enjeux somatiques et métaphoriques liés aux rapports entre l'être et le monde, au corps et à la psyché. Établissant des liens entre fluides matériels, corporels et imaginaires, les dispositifs représentent des correspondances entre biosphère, atmosphère, noosphère - Des enjeux politiques et éthiques liés à la météo, au climat et à l'exploitation des ressources et des énergies. Les dispositifs étudiés participent à publiciser les problèmes publics et les problématiques socio-écosystémiques. Ils symbolisent des rapports ambivalents à la nature qui oscillent entre la mise en récit du care et celui de la destruction. Dans le prolongement de l'analyse des dispositifs et des représentations, notre recherche questionne la nébuleuse des rapports labélisés « arts & sciences » ou « arts & sciences & société », l'hypothèse d'un langage des fluides et celle de la dynamique des fluides comme modèle communicationnel. Enfin, au regard des discours d'intention des artistes et des discours institutionnels sur le rôle de l'art, notre recherche développe une approche critique des notions de médiation et de sensibilisation.