L'affirmation du rôle des forces sous-marines françaises dans la chaine du renseignement militaire de 1890 à 1970.
Auteur / Autrice : | Florian Bunoust-becques |
Direction : | Gérald Arboit |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences humaines et humanités nouvelles spécialité Sécurité-Défense |
Date : | Inscription en doctorat le 05/11/2021 |
Etablissement(s) : | Paris, HESAM |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Abbé Grégoire |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe Sécurité & Défense - Renseignement, criminologie, crises, cybermenaces |
établissement de préparation de la thèse : Conservatoire national des arts et métiers (France) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le nombre croissant de sous-marins détenu par des marines internationales illustre la nécessité de répondre aux enjeux maritimes et sous-marins contemporains (ressources naturelles, câbles sous-marins, guerre des mines, développement des drones, extension des Zones économiques exclusives (ZEE), etc,). En cela, le sous-marin comporte d'importants atouts comme la discrétion visuelle et acoustique et sa capacité à concentrer ses senseurs intégrés (ROHUM, ROIM, ROEM et ROAC) au profit du renseignement maritime (RIMar). Pour la France, la force sous-marine s'est imposée depuis la fin du XIXème siècle, dans le champ stratégique. Au cours de la Première Guerre mondiale, les sous-marins sont confrontés à des situations de guerre navale permettant d'accroitre leur légitimité. Si le sous-marin se distingue par sa capacité à neutraliser les bâtiments de surface et sous-marins adverses et à tenir un blocus maritime, ses moyens de communication embarqués tout autant que sa propulsion et son endurance à l'immersion, le contraignent à une contribution limitée en matière de renseignement. Des limites que l'entre-deux-guerres partiellement comblé par des perfectionnements significatifs, mais toujours réduits en comparaison de l'avancée des flottes anglo-saxonnes ou allemandes. Un décalage technologique qui n'empêche pas plusieurs bâtiments, au cours de la Seconde Guerre mondiale, d'exécuter des missions inédites et remarquables au profit du renseignement militaire qui vont donner aux forces sous-marines de nouvelles perspectives durant la Guerre froide. Au regard de cette contextualité, il s'agit de cerner les enjeux, les limites et les conséquences des adaptations techniques propres aux sous-marins français, survenues depuis la mise en service du premier sous-marin autonome à double coque Narval (1890) jusqu'à la mise en service des sous-marins d'attaque de haute performance de conception française d'après-guerre de type Daphné (1970), et d'identifier dans quelle mesure les sous-marins ont-ils été des outils permettant de réaliser des missions de renseignement militaire dans le cadre de conflits majeurs.