Bien-être social du cheval : intégration et gestion de la dimension sociale dans les infrastructures équestres

par Anna Flamand

Projet de thèse en Sciences de la Vie et de la Santé

Sous la direction de Odile Petit.

Thèses en préparation à Tours , dans le cadre de Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant - SSBCV , en partenariat avec PRC - Physiologie de la Reproduction et des Comportements (laboratoire) depuis le 08-11-2021 .


  • Résumé

    En France, les chevaux sont majoritairement hébergés individuellement. De nombreuses raisons expliquent ce choix : la facilité de préparation pour l'entraînement régulier, la réduction des risques de blessures, ou encore le manque d'espace ou de pâturages. Le mode d'hébergement le plus courant encore aujourd'hui est le box traditionnel, constitué de murs pleins ou de barreaux entre les boxes adjacents. Il limite voire supprime totalement la possibilité pour les chevaux de communiquer entre eux. Or, en empêchant cette espèce sociale d'établir des liens avec ses congénères, cette gestion ne permet pas au cheval d'exprimer ses besoins fondamentaux. Plus largement, il conduit à une dégradation de son bien-être et de la relation homme-cheval, mais peut aussi entraîner des situations à risques. Les conséquences négatives d'un hébergement individuel sur le bien-être et la santé des équidés commencent à être connues et pourraient s'étendre à des domaines encore peu explorés, tels que la cognition. Les processus cognitifs sont impliqués lors de l'apprentissage du jeune cheval mais aussi tout au long de sa vie au travail. Il existe une interdépendance entre le bien-être et la cognition : l'effet du stress social, engendré par un hébergement individuel, pourrait donc avoir des implications à la fois sur l'état général de bien-être de l'animal et sur ses capacités cognitives et donc, sur ses performances au travail. Notre projet se propose de démontrer les conséquences positives de la socialisation sur les performances des chevaux et leur bien-être.

  • Titre traduit

    Social welfare of the horse: integration and management of the social dimension in equestrian facilities


  • Résumé

    In France, horses are mostly housed individually. There are many reasons for this: ease of preparation for regular training, reduced risk of injury, lack of space or pasture. The most common form of housing is still the traditional stall, with solid walls or bars between adjacent stalls. This limits or completely eliminates the possibility for horses to communicate with each other. By preventing this social species from establishing links with its fellow horses, this management does not allow the horse to express its basic needs. More broadly, it leads to a deterioration in the well-being of the horse and the human-horse relationship, but can also lead to risky situations. The negative consequences of individual housing on equine welfare and health are beginning to be known and may extend to areas that are not yet well explored, such as cognition. Cognitive processes are involved in the learning process of the young horse but also throughout its working life. There is an interdependence between welfare and cognition: the effect of social stress, generated by an individual accommodation, could therefore have implications for both the general state of welfare of the animal and its cognitive abilities, and therefore its performance at work. Our project aims to demonstrate the positive consequences of socialisation on the horses' performance and welfare.