Thèse en cours

Après l'hertzien, les devenirs monumentaux de la tour TDF des Lilas

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Auteur / Autrice : Raphael Bourdier
Direction : Manola Antonioli
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Aménagement de l'espace, urbanisme
Date : Inscription en doctorat le 10/11/2021
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Espaces travail (Paris)

Mots clés

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Résumé

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La thèse s'intéresse à la tour TDF des Lilas, qui est la tour de télévision au centre de l'émission du réseau hertzien français. Malgré son rôle important, elle est relativement inconnue des franciliens, ne servant qu'au mieux de repère pour Les Lilas, ville dans la petite couronne au Nord-Est de la capitale. Cette "quasi-monumentalité" est mise en évidence par deux facteurs : sa toponymie qui varie beaucoup selon la proximité du regardeur avec la tour, et ses apparitions alternées dans le paysage perçu depuis les axes autoroutier de la métropole. Il en résulte une confusion quant à sa fonction (tour de télévision ordinaire, château d'eau, émergence indéfinie...), et sa localisation (Les Lilas, Pantin, Romainville...), qui empêche l'ouvrage de s'imposer dans le paysage et les mentalités. A partir de ce constat, la thèse propose de mettre en évidence le potentiel monumental de la tour selon trois angles : l'infrastructure, l'urbanisme, et le paysage. Quarante années après sa construction, l'hertzien, à l'image de la télévision, est un réseau vieillissant, des nouveaux médias numériques prennent sa place, et les antennes d'aujourd'hui changent de stratégies d'implantation, les grandes tours en béton laissent place à de discrètes structure en acier. Pour éviter l'obsolescence, la tour TDF doit repenser son rôle de le paysage médiatique actuel. La tour fut construite en banlieue pour son altitude et sa tranquillité, mais avec le Grand Paris, Les Lilas est propulsée au coeur d'une métropole en quête de repères : la tour Pleyel est rénovée, l'île Seguin et l'Institut Gustave Roussy requalifié... Malgré son image vieillissante, le devenir monumental de la tour TDF est lié à celui du Grand Paris. Enfin la monumentalité de la tour existe à l'échelle locale, la tour est détournée en logo, affiche, image d'illustration... Ces appropriations montre un potentiel plus large, et par conséquent, sa capacité à sortir de sa nature d'infrastructure pour devenir un monument à part entière. La thèse propose ainsi d'étudier le mode d'existence d'une infrastructure au travers de la monumentalité, en mobilisant ainsi autant la philosophie de la technique, l'anthropologie du paysage, les théories de l'urbanisme et de l'architecture.