Le modèle d'inspiration marxiste de l'économie circulaire : essai d'une application à l'écologie politique ivoirienne
Auteur / Autrice : | Raoul Kone |
Direction : | Fabien Tarrit |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences économiques et de gestion |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2021 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de l'homme et de la société |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (CRIEG) - Centre de Recherche Interdisciplinaire Economie Gestion |
Mots clés
Résumé
La thèse porte sur le processus de réhabilitation du capital naturel ivoirien face au capitalisme transnational en plein essor via des solutions écologiques et juridiques de Karl Marx. Il est question de comprendre les dynamiques économiques et extra-économiques internes qui structurent la politique de développement ivoirienne à l'aune des problématiques climatiques. La réflexion débouche sur le constat d'une polarisation des réflexions autour du futur économique africain et ivoirien et le choix de modèle de développement pour y parvenir. Cependant, à les examiner profondément, on se heurte à un inévitable paradoxe, qui ne manque de transparaitre. En plus des indicateurs probabilistes macroéconomiques, les théoriciens du développement considèrent l'Afrique comme un maillon essentiel au futur économique mondial, car tout y est à faire et à refaire, contrairement aux économies occidentales industrialisées mais de plus en plus vieillissantes. Toutefois, la plupart des suggestions en la matière et celles en cours demeurent difficilement dissociables des modèles qui ont conduit les économies occidentales depuis la Révolution industrielle jusqu'à ce jour ; modèles dont l'application est au cur des catastrophes écologiques que connait l'humanité actuelle. Les résultats sont factuels. En 2022, les émissions de dioxyde de carbone mondiales étaient de 37.15 milliards de tonnes CO2 provenant essentiellement des combustibles fossiles et de l'industrie. L'Afrique ne représente que 3.82% (soit 1.42 milliard de tonnes CO2) contre 13.62% pour les USA et 30.68% pour la chine, dans l'ensemble de ces émissions [Our Word in data, 2022]. Ils sont de moins en moins soutenables, car foncièrement calqués sur un néolibéralisme avéré inefficace dans la planification écologique. La Côte d'Ivoire en subit les méfaits via un ensemble de routines générées par le système néolibéral dont le capitalisme transnational depuis 1970 avec un affaissement progressif de son capital naturel (sol) alors qu'elle est en pleine phase de relance économique. Face à ce contraste, nous souhaitons recourir à des méthodes moins classiques pour offrir une chance à la restitution et à la restauration des richesses en cours de disparition. L'originalité réside ici dans le recours à des outils conceptuels que nous jugeons indépendants (de l'économie du marché) issus de la relecture de Marx. Ce sont notamment la réorientation des politiques de privatisation des biens communs et la mise en uvre de ''la loi de la restitution'' dans la planification écologique nationale.