Définition d'un mode d'analyse et d'une méthodologie outillée de modélisation de la gestion des données / informations / connaissances.
Auteur / Autrice : | Mouna El alaoui |
Direction : | Vincent Chapurlat |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | SYAM - Systèmes Automatiques et Micro-Électroniques |
Etablissement(s) : | IMT Mines Alès |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Information, Structures, Systèmes |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LSR - Laboratoire des Sciences des Risques |
Equipe de recherche : ISOAR - Ingénierie des systèmes et des organisations pour les activités à risques | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Vincent Chapurlat, Souad Rabah-chaniour, Robert Plana, Sana Debbech, Olivia Penas, Christophe Merlo, Sylvie Ranwez |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivia Penas, Christophe Merlo |
Mots clés
Résumé
Les projets d'ingénierie d'infrastructures critiques (IC) visent des systèmes d'intérêts complexes tout particulièrement dans le contexte d'infrastructures critiques nucléaires (INB). Ces projets durent généralement très longtemps, quelque fois plusieurs années, et sont à budget conséquent. Ils concernent et impliquent de nombreuses parties prenantes et métiers de diverses disciplines et environnements. Les projets d'INB sont contraints par la nature même du système d'intérêt et de son domaine, cela se traduit par des contraintes techniques, réglementaires, politiques, économiques, humaines, et environnementales, ainsi que des référentiels d'exigences qui évoluent en permanence et qui sont donc difficiles à fixer. Le bon déroulement de ces projets requiert, entre autres, une harmonisation, une coordination et une collaboration effective des différents métiers. Cependant, les données, informations et connaissances générées et/ou manipulées par les parties prenantes de ces projets, et qui servent notamment d'éléments d'échange et de communication entre les acteurs métiers, sont caractérisées par divers problèmes classiques de volumétrie et de variété, de vitesse d'évolution, de variabilité dans le temps, et de véracité au moment de leur utilisation. Dans un effort d'intégrer et satisfaire les contraintes et les exigences mentionnées plus haut, ces projets appliquent de plus en plus les principes et les processus d'Ingénierie Système (IS), pour de nombreuses raisons aujourd'hui reconnues dans d'autres domaines industriels, et tentent actuellement de basculer d'une ingénierie basée documents à une ingénierie basée modèles portée par l'approche Model-Based Systems Engineering (MBSE). L'approche MBSE doit cependant être complétée par une gestion des données, informations et connaissances (DIC) autres que des modèles, mises à disposition ou générées par ces acteurs, adaptée au contexte, visant à faciliter et améliorer l'échange et le partage entre les acteurs en tenant compte de leurs caractéristiques intrinsèques mouvantes. La contribution de cette thèse consiste en une méthode qui étudie et intègre les caractéristiques des processus d'IS dans un raisonnement de recommandation de DIC, issues de projets en cours ou passés, aux collaborateurs, basé sur leur profil, leurs rôles, leurs objectifs, les projets et activités qui leur ont été assignés, ainsi que leur avancées et besoins pour mener à bien leurs activités. Cette méthode s'appuie sur l'utilisation des ontologies pour formaliser les connaissances des domaines de travail concernés et enrichir les recommandations résultantes avant de rechercher, analyser et présenter les résultats de ces recommandations à l'utilisateur. En synthèse, ce travail vise à établir un lien entre le domaine opérationnel de l'Ingénierie Système (IS) et celui plus technique de la science des données. Il vise un gain de productivité à travers la réduction du temps de recherche et d'exploration sur les DIC disponibles et ce en assurant la disponibilité des données pertinentes, au bon moment et entre les bonnes mains.