Thèse en cours

Stochasticité Spontanée en Turbulence: approche mathématique et physique

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Auteur / Autrice : André Luís André Considera
Direction : Bérengère DubrulleAlexei Mailybaev
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physique
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay en cotutelle avec Instituto Nacional de Matemática Pura e Aplicada (IMPA)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CEA/SPEC - Service de Physique de l'Etat Condensé
Equipe de recherche : SPHYNX
Référent : Faculté des sciences d'Orsay

Résumé

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On sait depuis Lorentz que les mouvements des fluides, notamment l'atmosphère et l'océan est chaotique : dans l'espace des phases, deux points initialement proches, s'écartent exponentialement, permettant ainsi de produire le fameux effet papillon. Ce qu'on sait moins, c'est ces même fluides sont victime d' un phénomène encore plus violent appelé « stochasticité spontané », au cours duquel deux points de l'espace physique se séparent algébriquement de façon indépendante de leur distance initiale. Les mathématiciens suspectent que ce phénomène, observé dans des simulations numériques, est crée par l'existence de singularités dans les équations du mouvement, brisant ainsi l'unicité des solutions. Par contre, il n'existe à ce jour aucune démonstration expérimentale de ce phénomène, ni de preuve de son lien avec des singularités ou quasi-singularités. Ce phénomène peut être observé dans des simulations numériques, et il a également été prouvé de manière rigoureuse pour certains modèles mathématiques très simples. Dans ces modèles, la stochasticité spontanée trouve son origine dans l'existence de singularités (non-Lipschitz) dans les équations du mouvement, qui rompent l'unicité des solutions. Cependant, à ce jour, le lien avec les singularités ou les quasi-singularités n'est pas bien compris dans les modèles réalistes, tels que les équations d'Euler et de Navier-Stokes pour les fluides incompressibles. De plus, aucune preuve expérimentale claire de ce phénomène n'a jamais été trouvée. L'objectif de cette recherche doctorale est de combler certaines lacunes dans ce domaine, en analysant les singularités dans les solutions numériques des équations de la dynamique des fluides et en essayant d'établir leur relation possible avec la stochasticité spontanée. L'étude comporte également un aspect expérimental important grâce à la collaboration avec le groupe du professeur Bérengère Dubrulle et l'utilisation des données du nouveau dispositif expérimental appelé Giant Von Karman (GVK) qui est maintenant disponible au CEA. Ce projet de thèse rentre dans le cadre d'un programme bi-lateral d'échange de doctorant avec l'IMPA, Rio, Brésil, centré sur l'étude du lien entre cette stochasticity spontanée et la régularité des équations de Navier-Stokes. Il s'intègre de plus dans le cadre d'une ANR (ANR TILT) dont B. Dubrulle est la porteuse. Le présent sujet concerne une approche mathématique/physique, couplant analyse mathématique des équations de Navier-Stokes et simulations numériques.