Retourner le stigmate par le droit, les travailleuses du sexe devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme
Auteur / Autrice : | Manon Coujou |
Direction : | Antonin Cohen, Amélie Maugère |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Inscription en doctorat le 08/11/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences sociales du politique (Nanterre ; Cachan, Val-de-Marne) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse prend pour point de départ la mobilisation juridique des travailleurs et travailleuses du sexe contre la loi du 13 avril 2016. Cette mobilisation a débuté par une Question Prioritaire de Constitutionnalité, fin 2018, puis a continué par un recours devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme. La thèse se propose d'étudier cette action collective juridique en ce qu'elle représente des intérêts particuliers dans le cadre d'une sociologie du droit et des mobilisations. Dans un premier temps, l'enjeu est d'identifier les différents acteurs associatifs, juridiques et individuels mobilisés autour de ce recours, pour ensuite mesurer l'impact de l'usage du droit sur la structure interne de ces associations et sur les liens qui unissent les différents acteurs en présence. Cette thèse propose ainsi d'interroger la façon dont le droit et ses usages militants peuvent permettre à des acteurs de négocier leur position dans l'espace militant. Elle prend également en compte la spécificité de cette mobilisation juridique qui se déroule au niveau européen, en retraçant les tentatives d'internationalisation de la lutte des travailleurs et travailleuses du sexe en parallèle de ce recours juridique.