Thèse en cours

Les polyHIPES comme couteau suisse : développement de matériaux fonctionnels et hautement poreux pour des applications axées vers l'énergie et les capteurs

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Auteur / Autrice : Cécile Jouanne
Direction : Pierre-Henri Aubert
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie - Cergy
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2021
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université en cotutelle avec Université du Cap
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et ingénierie
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LPPI - Laboratoire de physico-chimie des polymères et des interfaces

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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La demande croissante d'énergie génère une pression considérable sur divers domaines de recherche pour qu'ils abordent de nouvelles technologies en vue d'une exploitation efficace des sources renouvelables. Dans ce contexte, la conversion et le stockage d'énergie ont été largement investigués impliquant le photovoltaïque, la (photo)séparation d'eau, les batteries, les supercapacités, etc. De manière complémentaire, les problèmes environnementaux et les services de santé font également partie des grands enjeux économiques et sociétaux. Dans ce contexte, nous sommes prêts à nous occuper du développement de nouveaux matériaux qui peuvent être doublement utilisés, éventuellement avec de légères modifications, en tant que matériau actif dans un supercondensateur et/ou un capteur (électrochimique/bio). Pour les deux domaines, les défis scientifiques impliquaient la chimie fondamentale ainsi que les propriétés des matériaux des électrodes ainsi que les phénomènes interfaciaux solide/électrolyte. Ensuite, il est important de développer de nouveaux matériaux fonctionnels et de nouvelles combinaisons chimiques pour améliorer les performances et/ou réduire le coût des dispositifs. Parmi divers matériaux, les polymères poreux synthétisés au sein d'émulsions à phase interne élevée (polyHIPE) apparaissent comme une approche intéressante pour la réalisation de réseaux polymères hautement poreux, qui pourraient être davantage convertis en mousse carbonisée autonome. Par conséquent, le polyHIPE présente des avantages considérables par rapport aux autres matériaux conventionnels en termes de synthèse, de surface spécifique (200 à 600 m2.g-1), de porosité (taille de pores de 1 à 300 m, pores d'interconnexion de 0,1 à 20 m) et de possibilité pour régler les propriétés physico-chimiques en changeant la nature du monomère. Par conséquent, les matériaux liés au polyHIPE ont ouvert la voie à la fabrication de types intéressants d'électrodes pour les supercondensateurs et les capteurs. Cependant, les performances de stockage de la mousse de carbone poreuse commune dérivée du polyHIPE sont relativement médiocres pour la commercialisation (< 100 F.g-1), à quelques rares exceptions (~1235 F g−1 à ~1 A g−1 ). Par conséquent, au stade actuel, polyHIPE reste encore un champ ouvert pour une optimisation et un développement ultérieurs. L'objectif de ce projet est de combiner le savoir-faire des deux équipes dans la synthèse des matériaux liés au PolyHIPE et la manipulation des supercondensateurs (LPPI - CY - Cergy Paris University) et la technologie de détection (SensorLab – University of the Western Cape). Dans le cadre de ce projet, nous développerons des matériaux fonctionnels avancés possédant des caractéristiques intéressantes pour traiter simultanément le stockage d'énergie et les applications pilotées par la détection. Ainsi, l'influence de paramètres importants, du choix des précurseurs, des méthodes de synthèse à l'élaboration de l'électrode, sur les performances des dispositifs finaux sera intensivement étudiée. En terme de caractérisation et d'optimisation, les deux laboratoires possèdent plusieurs techniques pour caractériser différents polyHIPE frameworks (microscopies SEM/TEM, Raman, FTIR, RMN liquide/solide, techniques thermomécaniques, électrochimie). Parallèlement à la caractérisation morphologique, les performances de cinétique de transfert de charge, de transport de masse, de stockage seront étudiées en évaluant différentes structures polyHIPE. L'interaction entre les réseaux polyHIPE et différentes espèces en solution, y compris chargées et neutres (cations, anions, molécules ciblées, etc.), sera également étudiée. Même si différents polyHIPE ont déjà été fabriqués, il n'existe pas à ce jour d'étude systématique sur l'influence de la nature du monomère, de la morphologie de la mousse sur la quantité de charges de maintien et l'interaction spécifique à l'interface électrode/solution. Cette étude permettra non seulement une meilleure compréhension des profils de transport de charges et de la diffusion au sein du film mais aussi une avancée importante pour optimiser le système.