Thèse en cours

Modélisation mathématique de la migration des nitrates dans les eaux souterraines

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 19/12/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Rawaa Awada
Direction : Carole RosierJérôme Carrayrou
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 19/12/2024
Etablissement(s) : Littoral
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences, Technologie, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LMPA - Laboratoire de Mathématiques Pures et Appliquées Joseph LIOUVILLE
Jury : Président / Présidente : Philippe Ackerer
Examinateurs / Examinatrices : Carole Rosier, Jérôme Carrayrou, Christophe Bourel, Catherine Choquet, Brahim Amaziane
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Choquet, Brahim Amaziane

Résumé

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L’objectif de cette thèse est de fournir des modèles efficaces pour étudier la vulnérabilité des aquifères face à la pollution agricole, avec un accent particulier sur la contribution des nitrates. Dans la première partie de la thèse, nous nous concentrons sur l’amélioration des méthodes numériques pour résoudre des systèmes d’équations algébriques non-linéaires, principalement dans le cadre de la modélisation chimique. Bien que la méthode de Newton-Raphson soit couramment utilisée, ses limites, principalement liées à la gestion de la matrice jacobienne (et de son mauvais conditionnement), ont conduit à l’exploration d’une méthode itérative plus flexible, telle que la méthode d’accélération d’Anderson AA(m) où m désigne la profondeur de la méthode. Dans un premier temps, nous prouvons que les méthodes d’Anderson AA(1) de type I et de type II sont localement q-linéairement convergentes dès que la constante de Lipschitz de l’application du point fixe est suffisamment petite. Nous illustrons l’efficacité de la méthode en l’appliquant à la résolution des équilibres chimiques, cas test identifié comme étant difficile en raison de la forte non-linéarité du système chimique et de la raideur des phénomènes de transport. Plus précisément, nous combinons la méthode d’accélération d’Anderson à une formulation particulière du système d’équilibre, appelée méthode des fractions continues positives (généralement utilisée comme pré-conditionneur). Cette approche est validée par des simulations numériques issues du ''Test GDR Momas easy 1D''. Elle permet d’améliorer considérablement la robustesse des algorithmes de résolution des équilibres chimiques, d’autant plus qu’elle est couplée à une stratégie de suivi de la profondeur ''m'' afin de contrôler le conditionnement des matrices itératives résultant des problèmes des moindres carrés, garantissant ainsi la stabilité numérique de l’algorithme. Dans la seconde partie de la thèse, nous intégrons le précédent solveur chimique à un modèle de transport réactif en milieu souterrain. L’écoulement est décrit par un nouveau modèle découplant les processus d’infiltration (principalement verticaux) des processus de transfert d’eau dans l’aquifère (principalement horizontaux). L’aquifère 3D est alors décrit comme un aquifère 2D (hypothèse de Dupuit-Forcheimer) alimenté par un réseau de colonnes d’infiltration, indépendantes les unes des autres, décrites par une équation de Richards 1D. L’objectif de cette partie consiste à étendre cette approche au cas du transport des nitrates en intégrant dans un premier temps une méthode de zonage biochimique permettant de travailler localement sur des ensembles restreints d’espèces chimiques et ainsi de s’affranchir des contrastes d’échelle. L’algorithme de résolution des équilibres chimiques est intégré à chaque étape, couplant les réactions chimiques au transport de l’eau. Une analyse asymptotique formelle du modèle complet de transport réactif nous permet de justifier notre approche d’un point de vue mathématique. Nous concluons cette étude en présentant des simulations numériques dans un contexte réaliste de dispersion des nitrates dans l’environnement souterrain.