Inférence à base de simulateurs par réseaux de neurones : application aux signaux de neurosciences
Auteur / Autrice : | Julia Linhart |
Direction : | Alexandre Gramfort |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Informatique mathématique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre INRIA Saclay - Île-de-France |
Equipe de recherche : Parietal - Modélisation de la structure, du fonctionnement et de la variabilité du cerveau à partir d'IRM à haut champ | |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Informatique et sciences du numérique (2020-....) |
Mots clés
Résumé
L'inférence basée sur la simulation (Simulation-based inference, SBI) a le potentiel de révolutionner la science expérimentale car elle ouvre la porte à l'inversion de modèles informatiques non linéaires complexes et arbitraires, tels que ceux que l'on trouve en physique, en biologie ou en neurosciences (Cranmer et al. 2020, Gonçalves et al. 2020). La seule exigence est d'avoir accès à un simulateur. Fondées sur les statistiques bayésiennes, les techniques récentes de SBI tirent parti des progrès de l'apprentissage profond pour approximer les distributions a posteriori sur l'ensemble des paramètres du simulateur, ce qui permet de quantifier les incertitudes et donc de révéler si certains paramètres ne justifient pas une interprétation scientifique compte tenu de certaines observations. Le SBI s'intéresse à l'estimation d'une distribution conditionnelle sur les paramètres d'intérêt thêta. Étant donné une observation x, telle que l'activité électrique d'un ensemble de neurones, le but est de calculer la distribution a posteriori p(thêta | x), où thêta paramétrise le modèle biophysique qui produit de telles mesures (intensité de l'excitation neuronale, de l'inhibition, etc.) Bien que cela décrive tout problème d'inférence statistique, ce qui est spécifique au cadre SBI est que la vraisemblance du modèle n'est pas disponible. Il est nécessaire d'effectuer ce que l'on appelle une inférence sans vraisemblance (Likelihood-Free-Inference, LFI) qui n'est pas accessible aux techniques standard telles que Markov Chain Monte-Carlo (MCMC) et l'inférence variationnelle (VI). L'objectif de cette thèse sera de développer de nouveaux algorithmes de LFI particulièrement adaptés aux séries temporelles. Nous viserons à inverser des simulateurs cérébraux complexes (par exemple des modèles de masses neuronales couplées, The Virtual Brain) pour démontrer que les techniques modernes de modélisation générative profonde offrent une opportunité unique de quantifier les paramètres biophysiques du cerveau, tout en prenant en entrée des mesures non-invasives telles que l'EEG ou le MEG.