Thèse en cours

Fonctionnelles de la matrice densité réduite pour la chimie quantique

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Auteur / Autrice : Matthieu Vladaj
Direction : Matthieu SaubanÈre
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie théorique et Modélisation
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2021
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Chimiques Balard (Montpellier ; 2003-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ICGM - Institut Charles Gerhardt de Montpellier
Equipe de recherche : D5 - Chimie Physique Théorique et Modélisation

Résumé

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L'avènement de la théorie de la fonctionnelle de la densité (DFT) il y a plus de cinquante ans a permis de déterminer théoriquement de nombreuses propriétés physico-chimiques de systèmes tant à l'état moléculaire que solide. L'apport de ces prédictions à l'échelle quantique a ainsi permis la compréhension de nombreux phénomènes, que ce soit dans les domaines de la pharmacie, de la catalyse ou de la matière condensée, la liste n'étant pas exhaustive. L'efficacité de cette approche réside dans le choix de la densité électronique plutôt que de la fonction d'onde comme variable fondamentale. En effet, via le formalisme proposé par Kohn-Sham, l'énergie (et bien d'autres propriétés) s'obtient simplement via un processus auto-cohérent sur un gaz d'électrons indépendants soumis à un potentiel effectif. Ce dernier contient les interactions ions-électrons et l'effet de la corrélation électron-électron : c'est le fameux potentiel d'échange et corrélation Vxc. Malheureusement cette simplicité à un prix. Ainsi, ni la forme, ni la valeur de Vxc ne sont connues exactement. Après plus de cinquante ans de développement intensif, les approximations disponibles conduisent encore trop souvent à des erreurs loin d'être négligeables. Dans ce contexte, la théorie de la fonctionnelle de la matrice densité réduite (rDMFT) apparaît de plus en plus comme une alternative à la DFT. Avec ce formalisme, on s'autorise un coût numérique à peine plus élevé que pour la DFT dû au remplacement de la densité électronique par la matrice densité comme variable fondamentale, de manière à pouvoir évaluer bien plus précisément qu'avec le simple potentiel Vxc l'effet des interactions électrons-électrons. Similairement à la DFT, la forme de l'énergie fonctionnelle de la matrice densité et, en particulier, l'énergie de corrélation électron-électron restent à déterminer, ce qui constitue le but de ce projet de thèse. Pour ce faire, nous nous appuierons sur un comportement quasi-universel de l'énergie de corrélation électron-électron en fonction d'une métrique représentant la « distance » du système à un gaz d'électrons indépendants. Ce comportement quasi-universel a déjà été identifié pour des systèmes modèles simples et doit être généralisé à n'importe quel système chimique d'intérêt. Ainsi le travail nécessaire à la réussite de ce projet consiste à (i) généraliser le comportement universel de l'énergie de corrélation fonctionnelle de la matrice densité, (ii) implémenter la rDMFT avec la fonctionnelle de corrélation développée dans un code de chimie quantique libre (Psi4) (iii) évaluer la précision et optimiser le processus numérique sur des systèmes chimiques réels (complexes de métaux de transition pour la catalyse, oxydes d'intérêt pour la conversion ou le stockage de l'énergie par exemple). Le succès de ce projet permettra à court/moyen terme une prédiction bien plus précise des propriétés physico-chimiques à l'échelle quantique et devrait être bénéfique pour beaucoup de communautés.