CARACTERISATION AUTOMATISEE DES SPASMES INFANTILES
Auteur / Autrice : | Samuel Diop |
Direction : | Francois Jouen |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Informatique, mathématique et applications |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cognitions humaine et artificielle |
établissement opérateur d'inscription : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Mots clés
Résumé
Le terme de spasme infantile est défini par la survenue d'épisodes épileptiques caractérisés par l'apparition de crises motrices très particulières, faites de contractions rapides et répétées en flexion ou en extension qualifiées de spasmes. Pour que le diagnostic puisse être posé, il faut s'assurer que ces manifestations sont concomitantes d'anomalies de l'EEG très spécifiques, souvent accompagnées d'un rythme de fond anormal et déstructuré appelé hypsarythmie. Il s'agit d'une épilepsie grave du nourrisson débutant entre 2 et 12 mois qui est très souvent associée à une stagnation ou une régression des acquisition psychomotrices. Nous ne disposons pas non plus d'un consensus formel sur les critères de diagnostic du syndrome de West, étiqueté comme le syndrome majoritaire des spasmes infantiles. Le syndrome de West s'accompagne d'un ralentissement du développement de l'enfant, voire d'une régression avec perte des acquisitions. Les spasmes peuvent disparaître sous traitement, mais laissent parfois des séquelles cognitives et motrices importantes. La méthode de référence pour diagnostiquer les spasmes infantiles consiste à les capturer avec un couplage vidéo-EEG pour confirmer le corrélat ictal de la crise. Bien que de multiples variations sont connues, le corrélat ictal est souvent celui d'une onde lente diffuse de grande amplitude suivie d'un décrément électrique. Le couplage vidéo-EEG en continu est une ressource coûteuse et longue qui est souvent indisponible dans les pays en développement ainsi que dans de nombreuses régions des pays développés. En outre, dans certains cas, un couplage vidéo-EEG impliquant une hospitalisation de l'enfant n'est pas forcément utile. Par exemple, l'examen d'une vidéo à domicile avec des spasmes typiques, combiné à un EEG ambulatoire définitivement épileptique, est certainement suffisant pour le diagnostic de spasmes infantiles. Un tel moyen de diagnostic a d'ailleurs été préconisé par un groupe de travail en neurologie infantile. L'objectif de ce travail de thèse est de permettre l'identification des spasmes infantiles à partir de l'analyse de vidéo standard en 2 dimensions.