Thèse en cours

Etude des effets combinés de la chaleur, de la pollution de l'air ambiant, de la végétation et des inégalités sociales sur le poids de naissance, dans un contexte d’adaptation au changement climatique

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 11/12/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Lucie Adelaide
Direction : Mathilde PascalJohanna Lepeule
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 11/12/2024
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Santé Publique France
Equipe de recherche : Direction santé environnement travail
Jury : Président / Présidente : Jennifer Zeitlin
Examinateurs / Examinatrices : Mathilde Pascal, Johanna Lepeule, Kévin Jean, Jacquemin BéNéDICTE, Cyrille Delpierre, Adeline Leclercq samson
Rapporteur / Rapporteuse : Kévin Jean

Résumé

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Cette thèse analyse la relation entre l’exposition à la chaleur pendant la grossesse et le poids de naissance du nouveau-né. Elle explore également l’influence de la pollution de l’air ambiant, de la présence de végétation, et des inégalités sociales sur cette relation. Des indicateurs journaliers d’exposition à la chaleur, à la pollution de l’air et au déficit de végétation ont été construits à partir de modèles à haute résolution spatiale, pour les 48 185 IRIS de France continentale, entre 2000 et 2018. Ils ont permis de décrire ces expositions et leur évolution à fine échelle, en tenant compte des différents types de climat. En zones urbaines, les IRIS les plus défavorisés présentaient un risque accru de cumuler les expositions les plus élevées à l’ensemble de ces trois facteurs environnementaux. A l’échelle des cohortes mère-enfants PELAGIE, EDEN, ELFE et SEPAGES, le cumul d’exposition des femmes enceintes a été étudié pendant l’été de la grossesse et des profils d’exposition ont été identifiés à l’aide de méthodes multidimensionnelles et de classifications. Les résultats n’ont pas montré de différentiel social d’exposition. Des modèles non linéaires à effets distribués ont permis d’étudier l’influence de l’exposition à la chaleur par semaine de grossesse depuis la conception sur le poids de naissance. L’exposition au cours des deux premiers trimestres était associée à une réduction significative du poids de naissance à terme. Ces associations étaient similaires après prise en compte des polluants de l’air, excepté pour l’ozone. Les associations n’étaient pas modifiées par l’exposition à la végétation, ou la position sociale individuelle. Un effet modificateur de la défavorisation de la zone de résidence était suggéré. Les indicateurs produits ont enrichi notre compréhension de la distribution spatiotemporelle de la chaleur et de ses co-expositions, ainsi que de leurs effets sur le poids de naissance, tout en tenant compte des inégalités sociales. Dans un contexte de changement climatique rapide, cette thèse souligne la nécessité d’interventions pour protéger les femmes enceintes de la chaleur.