Le rôle des droits humains dans la gouvernance des biens communs environnementaux
Auteur / Autrice : | Gabriel Bordron |
Direction : | Sabine Lavorel, Olivier de Frouville |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droits de l'Homme |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences juridiques (Grenoble, Isère, France ; 2003-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches juridiques (Grenoble ; 1995-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La préservation de l'environnement et le partage équitable de ses produits sont essentiels à la réalisation de nombreux droits humains (droit à la vie ; à l'intégrité physique ; à un niveau de vie suffisant ; à l'eau et à l'alimentation ; à la santé et au logement ; à un environnement sain ; droit de propriété), alors qualifiés de « droits humains environnementaux ». Or le droit de l'environnement ne suffit pas, en lui-même, à assurer leur garantie. Nous mobilisons donc la notion de « bien commun », afin de concevoir une protection conjointe de l'environnement et de ses bénéficiaires. Nous recherchons ainsi les homologies, encore peu étudiées, entre les différentes méthodes de gestion des communs environnementaux et les divers mécanismes de sauvegarde des droits humains. La démarche vise à penser leur inscription dans un même cadre conceptuel et juridique. Ceci nous amène, d'une part, à évaluer l'emprise des droits humains environnementaux sur le droit objectif : comment leur mise en uvre peut-elle influencer les modes de gestion des biens communs ? L'extension de leur portée par l'action en justice, la centralité des droits environnementaux procéduraux et la reconnaissance de droits spécifiques à certaines communautés gestionnaires, autochtones et/ou locales, sont avancées comme hypothèses de travail. Nous nous demandons d'autre part si l'organisation de la gestion des communs par le droit autorise l'exercice de droits subjectifs. Les principales techniques de gestion sont alors passées en revue, de manière à interroger la place qu'elles laissent aux droits humains. Nous envisageons ainsi d'établir une comparaison et un dialogue entre les différentes pistes de recherche proposées.