La valeur « travail » comme vecteur des régulations individuelles et sociétales sur le climat.
Auteur / Autrice : | Jérémy Matrot |
Direction : | Laurent Auzoult-chagnault |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2021 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Psychologie-Dynamiques Relationelles et Processus Identitaires |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le réchauffement climatique induit nos sociétés à adopter des conduites d'ajustement constituant différentes formes de régulation de maintien et de développement. Un des éléments centraux à prendre en compte dans les régulations à mettre en place sont nos modes de production et de consommation. Pour de plus en plus de scientifiques, il semble évident que la transition écologique nécessitera une certaine forme de décroissance et à défaut une régulation des activités productives (Hueting, 2010). Ces régulations nécessiteraient, entre autres, une réduction des besoins et du travail (Latouche, 2010). Ici c'est la valeur du travail qui semble un obstacle à une transition profonde de nos sociétés. Ce projet de recherche vise à (1) investiguer quels sont les processus psychologiques et motivationnels qui sous-tendent nos attitudes/représentations à l'égard de la valeur du travail et à (2) examiner dans quelle mesure ces cognitions orientent la manière dont les individus appréhendent la transition écologique. En effet, de par leur caractère « motivé », ces cognitions à l'égard du travail (i.e. valeurs, attitudes, attributions causales, idéologies) seraient susceptibles d'affecter en profondeur la manière dont les individus traitent l'information sur la place du travail dans notre société et guideraient nos choix de conduites liés à la transition écologique (frugalité, décroissance, réorganisation des activités productives, etc.). Les travaux menés dans le cadre de ce projet permettraient d'étudier les dynamiques psychologiques et motivationnelles qui sous-tendent l'impact de nos cognitions/représentations/attitudes à l'égard du travail sur les choix politiques et des pratiques sociales concourant à une transition écologique vers une société soutenable. Du point de vue applicatif et pratique, ce projet serait susceptible d'éclairer les acteurs publics sur les leviers régulateurs de la transition écologique décidée par les accords de Paris (COP 2015).