Thèse en cours

Les instruments de quantification de la migration irrégulière à l'échelle de l'Union européenne : entre « coalitions calculatoires » et usages dans la gouvernance des migrations
FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Pauline Adam
Direction : Emmanuel DidierJulien Jeandesboz
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Etudes politiques
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec Université libre de Bruxelles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Maurice Halbwachs (Paris)
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Ce projet de recherche entend étudier les instruments de quantification de la migration irrégulière à l'échelle de l'Union européenne. Ils sont le produit d'une construction historique et sociale spécifique et doivent être considérés comme des objets de recherche en tant que tels. Aujourd'hui, différentes institutions européennes, mais également internationales, produisent des chiffres sur la migration irrégulière à l'échelle européenne et n'utilisent pas les mêmes indicateurs. Les sources sont multiples et les méthodes aussi. Pour comprendre cette prolifération, notre projet a pour but d'analyser pourquoi et comment ces données se sont multipliées et donc de prendre pour objet d'étude les instruments de quantification développés pour mesurer la migration irrégulière, ici à l'échelle européenne. Leur étude doit nous permettre d'analyser les trajectoires et les intérêts des acteurs qui les élaborent et les mobilisent et les caractéristiques des espaces sociaux au sein desquels ils sont positionnés. Au croisement de la sociologie politique appliquée à un objet international, de la sociologie de l'action publique et de la sociohistoire de la quantification, notre étude a l'ambition d'apporter une meilleure compréhension de ces instruments et processus de quantification. Pour répondre à notre questionnement, notre projet entend tester l'hypothèse centrale selon laquelle la prolifération des données sur la migration irrégulière à l'échelle de l'Union européenne ne s'explique pas simplement par le caractère irrégulier et donc difficilement observable des phénomènes migratoires étudiés, mais plutôt par les caractéristiques des instruments chargés de les mesurer. Les trajectoires autonomes d'instruments de quantification concurrents, leur coexistence au service d'objectifs divergents et leur fonctionnement par l'entremise d'acteurs hétérogènes sont autant de facteurs qui expliquent la prolifération des données sur la migration irrégulière à l'échelle européenne.