Thèse en cours

Evaluation des conséquences de défauts dans les structures composites acier-béton. Approches déterministes et probabilistes.

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Auteur / Autrice : Martin Debuisne
Direction : Luc DavenneLudovic Jason
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Mécanique, Génie Mécanique, Génie Civil
Date : Inscription en doctorat le 19/10/2021
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Énergétique Mécanique Électromagnétisme

Résumé

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Pour faire face à des enjeux de constructibilité grandissant, les structures composites « acier-béton » (« steel – concrete » ou « SC » structures) deviennent une alternative de plus en plus crédible face aux structures classiques en béton armé. Ces éléments sont constitués d'un béton de remplissage et de deux plaques externes métalliques. Ces dernières, si elles présentent un intérêt certain pour le comportement mécanique d'ensemble (bras de levier optimisé, étanchéité, résistance aux agressions externes...), posent néanmoins une difficulté quand il s'agit de contrôler la qualité de réalisation. En effet, par construction, le béton de remplissage n'est pas visuellement accessible. Identifier les défauts possibles (parmi lesquels les défauts de bétonnage) et leurs conséquences sur le comportement mécanique peut alors devenir une question centrale, en particulier lorsqu'une utilisation pour des applications sensibles est envisagée. Concernant la caractérisation et la détection des défauts, de nombreux travaux existent dans la littérature pour l'auscultation de structures classiques en béton armé. Ces études visent généralement à comparer différentes techniques d'auscultation (contrôle non destructif) et à identifier le meilleur candidat pour caractériser les plus petits défauts accessibles. Néanmoins, les conclusions sur l'applicabilité et l'efficacité de ces méthodes sur les structures acier-béton restent actuellement mitigées. En effet les plaques d'acier constituent un obstacle électromagnétique pour les techniques d'auscultation radar et un écran acoustique pour les techniques de contrôle ultrasoniques. Parallèlement, la question des conséquences de ces défauts sur le comportement mécanique, bien que centrale, est quant à elle beaucoup moins traitée, tant expérimentalement que numériquement. Des progrès peuvent donc être envisagées sur ces deux thématiques. C'est dans ce contexte qu'est proposé le sujet de thèse. Il s'agira de développer une méthodologie numérique de référence, s'appuyant sur des travaux récents, pour caractériser l'impact d'un ou plusieurs défauts de bétonnage, de taille et de position variables, sur le comportement mécanique d'une structure acier-béton (échelle métrique). L'un des objectifs opérationnels est de disposer d'un outil permettant de déterminer une taille critique de défauts (taille, position et nombre) au-dessus de laquelle des conséquences (quantité de sortie à définir) sur le comportement mécanique sont attendues. Ce critère pourra être alors mis en lien avec les capacités des techniques d'auscultation. Le programme numérique sera complété par une campagne expérimentale à identifier, soit autour de la caractérisation des défauts (détection par approches radar et/ou ultrasoniques), soit autour de la réponse mécanique de structures avec défaut (validation méthodologique), soit en associant les deux thématiques (suivi de l'évolution des défauts lors du chargement). Le challenge consistera à contourner la difficulté d'application des méthodes d'auscultation non destructive classique en raison de la présence des plaques d'acier. Le dialogue essais-calcul se fera au moyen de techniques d'assimilation de données, tenant compte des incertitudes expérimentales et du caractère probabiliste de la modélisation et des simulations. Le sujet, centré dans un premier temps sur les défauts de bétonnage, cherchera, dans sa démarche, à être suffisamment générique pour être étendu à d'autres types de défaut. En ce sens, des développements complémentaires pourront être nécessaires. A ce stade, la problématique de la liaison acier-béton pourrait être un cas applicatif d'intérêt (effet de défauts d'adhérence). Ainsi, les résultats des travaux, bien qu'à visée applicative pour les structures composites acier-béton, pourront trouver leur application dans des domaines plus larges (béton alvéolaire, conséquences de défaut de bétonnage dans un ouvrage de génie civil ou prise en compte d'une perte d'adhérence).