Simulation par dynamique moléculaire des interactions plasma-surface dans les procédés de cryogravure avancés
Auteur / Autrice : | Jonathan Romero cedillo |
Direction : | Gilles Cunge |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Nano électronique et Nano technologies |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des Technologies de la Microélectronique |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les plasmas basse pression sont largement utilisés pour nanostructurer les matériaux fonctionnels car ils offrent de nombreux avantages (anisotropie, sélectivité) par rapport aux procédés humides. Initialement utilisée pour la gravure profonde du silicium, la gravure cryogénique consiste à graver des matériaux à très basse température, le substrat étant refroidi à l'azote liquide autour de -100°/-150°C. Les procédés cryogéniques ont l'avantage de peu contaminer les réacteurs (les couches de passivation ne se forment que sur les surfaces froides), ce qui évite une dérive des procédés et les rend adaptés pour de nouvelles applications (intégration 3D IC/Si, MEMS) nécessitant des flancs lisses et une gravure sans dommage. Ainsi, l'intérêt scientifique et technologique pour la cryogravure ne cesse d'augmenter depuis quelques années avec diverses applications ciblées : cryogravure de matériaux conventionnels (Si, Ge, GaN, InP) ou 2D émergents (graphène, MoS2), cryogravure sans dommage de matériaux poreux SiOCH (low-K) ou hautement sélective dans des dimensions agressives (inférieures à 20 nm), etc. Cependant, de nombreuses questions demeurent quant aux mécanismes fondamentaux impliqués dans la cryogravure. La formation, la stchiométrie ou la désorption thermique des couches de passivation ne sont pas entièrement comprises. Et on en sait encore peu sur les différences entre réactions de surface élémentaires à température ambiante et cryogénique. Ce travail de thèse s'inscrira dans le cadre du projet PSICRYO financé par l'Agence Nationale de la Recherche (CE24 : Micro et nanotechnologies pour le traitement de l'information et la communication). Le projet PSICRYO vise à comprendre les mécanismes fondamentaux d'interaction entre plasmas réactifs et matériaux à température cryogénique et à développer des procédés cryo-ALE innovants pour la nanostructuration avancée de divers matériaux. L'objectif est de développer des simulations atomistiques de l'interaction plasma-surface en chimies fluorées, ainsi que des diagnostics in situ de la phase gazeuse (spectrométrie de masse, ellipsométrie, spectroscopie d'absorption UV-VUV) et des matériaux exposés (analyses XPS in situ), afin de fournir un aperçu microscopique des réactions impliquées à l'échelle atomique et d'étudier l'impact de divers paramètres plasma (nature, flux et énergie des espèces) sur la modification chimique et structurelle des matériaux à ces températures extrêmes.