Thèse en cours

Décryptage des mécanismes moléculaires de la persistance du virus de l'hépatite B

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Auteur / Autrice : Basile Jay
Direction : Christine Neuveut
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le 31/08/2021
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IGH - Institut de Génétique Humaine
Equipe de recherche : Virologie Moléculaire

Résumé

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L'infection chronique par le virus de l'hépatite B (VHB) augmente fortement le risque d'hépatocarcinome. Les traitements antiviraux actuels ne sont pas curatifs car ils ne permettent pas d'éliminer l'ADN viral nucléaire (ADNccc) qui est responsable du rebond viral à l'arrêt des traitements. Cet ADN sert de matrice à la transcription des ARNs viraux dont l'ARN prégenomique qui est encapsidé et rétrotranscrit en ADN dans le cytoplasme, créant ainsi un cycle de renouvellement de l'ADN viral. Le projet développé au cours de cette thèse vise à identifier les facteurs cellulaires et viraux interagissant avec l'ADN du virus afin de comprendre leurs rôles dans la biogenèse de l'ADN viral qui couvrent des mécanismes de réparation, d'expression et de maintien de cet ADN au sein des cellules infectées. Une meilleure compréhension de ces mécanismes est nécessaire afin de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à éliminer le virus. Dans ce but nous utiliserons une nouvelle méthode qui permet d'identifier par spectrométrie de masse les protéines associées à un fragment de chromatine donné isolé par capture par affinité en utilisant des sondes spécifiques de ce fragment composées d'un analogue d'acide nucléique synthétique (Desthiobiotine-TEG-spacer phosphoramidite 18-49pb de fluro-ARN – dernière pb d'ADN) qui permet une plus grande stabilité et sensibilité d'hybridation. Cette méthode appelée PICh a été initialement développée pour des séquences répétées de la cellule telles que les séquences télomériques mais a également, été utilisée avec succès dans le laboratoire sur l'ADN non intégré du virus de l'immunodéficience humain. Nous nous proposons d'identifier les protéines interagissant avec l'ADN du VHB à différente phase de l'infection : lors de sa translocation vers le noyau, de son établissement nucléaire et de sa transcription. Nous utiliserons deux modèles : des cellules d'hépatomes en culture infectées par le VHB mais également des hépatocytes humains issus de foie de souris humanisées pour le foie. Les résultats des deux analyses seront recoupés afin de sélectionner les protéines candidates puis celles-ci seront étudiées d'un point de vue biochimique. Nous confirmerons leur interaction avec l'ADN viral, à partir des extraits issus du PICh par western blot, par immunoprécipitation de la chromatine puis nous déterminerons l'éventuelle présence de ces protéines candidates au sein de complexes par fractionnement sur gradient de glycérol. Nous confirmerons leur rôle sur la réplication virale par des expériences d'extinction ou de surexpression de ces protéines en culture cellulaire et dans le modèle de souris humanisées. L'étape du cycle virale mise en jeu sera évaluée par la quantification des différentes formes de l'ADN viral, par mesure de l'activité transcriptionnelle virale et par mesure de la quantité de virus libérée ainsi que de la sécrétion d'antigènes viraux. Ces résultats nous permettrons de mieux comprendre la formation de l'ADN viral et son maintien dans le noyau de la cellule hôte.