Détection de la contamination uranium par des mesures non destructives innovantes pour l'assainissement et le démantèlement d'installations nucléaires
Auteur / Autrice : | Francisco Salvador barba |
Direction : | Frédéric Mayet, Bertrand Perot |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique appliquée |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 25/11/2024 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEA Cadarache - fusion (IRFM pour ED 352) |
Jury : | Président / Présidente : Gilles Ban |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Michelet, Benoît Gall, Stephanie Roccia | |
Rapporteur / Rapporteuse : Claire Michelet, Benoît Gall |
Mots clés
Résumé
L'assainissement-démantèlement (A&D) est la dernière étape du cycle de vie d'une installation nucléaire après l'évacuation des composants, elle comporte une phase de décontamination des structures restantes, des sols et des murs afin d'assurer la sécurité du public et de l'environnement lors de la réutilisation du site pour des activités futures. Cette dernière est un processus très coûteux et chronophages et est la cible de projets de R&D afin de l'optimiser par exemple en employant des méthodes de mesures adaptées (courtes, précises et fiables) permettant l'identification et la caractérisation des zones contaminées. Le nettoyage est ensuite effectué uniquement sur ces zones, dans le but de réduire le temps d'intervention, les coûts et le volume des déchets générés. Dans ce contexte, le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) développe de méthodes de détection innovantes de contaminations résiduelle à l'uranium, permettant un balayage rapide de très grandes surfaces (jusqu'à plusieurs centaines de milliers de mètres carrés) dans les installations d'enrichissement de l'uranium et de fabrication de combustible en cours de démantèlement. Cependant, les sols et les murs en béton contiennent des matériaux radioactifs naturels tels que l'uranium, le thorium (avec leurs chaînes radioactives) et le potassium (avec l'isotope 40K), à l'origine d'un bruit de fond qui complique la détection de contaminations de faible activité. Les seuils de déclassement de l'Autorité de Sûreté Nucléaire étant de l'ordre de 1 Bq/cm2, il est nécessaire de pouvoir atteindre des limites de détection basses. Les méthodes en développement au CEA combinent des compteurs de contamination alpha et bêta (détection en quelques secondes) avec une caractérisation plus précise au second niveau de la contamination par spectrométrie gamma, en utilisant soit des détecteurs de scintillation NaI(Tl) à grande surface (mesures de quelques minutes) soit un semi-conducteur HPGe (quelques heures). En plus d'une évaluation fine de l'activité en surface (en Bq/cm²), elles peuvent fournir des informations sur la profondeur de contamination ou sur la composition isotopique. Au cours de cette thèse, des campagnes de mesure ont été menées à l'usine de diffusion gazeuse (UDG), ancienne usine d'enrichissement d'uranium en cours de démantèlement sur le site nucléaire de Pierrelatte. Les spectres résultant de ces mesures ont été analysés avec le support de simulations Monte-Carlo pour évaluer les limites de détection de l'uranium dans des environnements avec un bruit de fond fluctuant et différents niveaux d'enrichissement en 235U. Les conclusions tirées de ces campagnes ont conclu sur le développement de systèmes de mesure optimisés en vue d'un contrôle de la contamination à grande échelle.