Thèse en cours

Étude des mécanismes d'électropolissage dédié aux métaux précieux et semi-précieux

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Auteur / Autrice : Julymar Rodriguez
Direction : Marie-Laure DocheJean-Yves Hihn
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Carnot-Pasteur
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : UTINAM - Univers, Temps-fréquence, Interfaces, Nanostructures, Atmosphère et environnement, Molécules

Résumé

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Le polissage électrochimique aussi appelé électropolissage (EP) est un procédé électrolytique de parachèvement des objets métalliques qui vise à améliorer leurs propriétés esthétiques et fonctionnelles. Sa spécificité réside dans la dissolution anodique contrôlée d'une fine couche de surface, dirigée préférentiellement sur les micro-aspérités, qui permet d'aboutir en une seule étape non seulement au nivellement de la pièce traitée mais aussi à son brillantage. C'est donc un procédé que l'on peut qualifier de super-finition permettant, en quelques minutes, d'atteindre une rugosité sub-micrométrique associée à la brillance de la pièce. Contrairement aux techniques de finition mécaniques traditionnelles (usinage, rodage, polissage…) c'est un procédé sans contact et donc sans perturbation métallurgique de la couche superficielle obtenue après enlèvement de matière. Il ne nécessite pas d'outils et s'adapte facilement aux pièces de géométrie complexes et aux structures fines en treillis. Connu depuis près d'un siècle, son application au traitement des métaux précieux est en revanche assez marginale et la bibliographie dédiée à l'électropolissage de l'or et de ses alliages est extrêmement pauvre. Ceci s'explique par le fait que les mécanismes mis en jeux ne sont pas complètement investigués et qu'en l'absence de modélisation prédictive, il est nécessaire de déterminer expérimentalement, pour chaque alliage, une formulation d'électrolyte adaptée et des paramètres électriques de traitement (en tension ou courant). Les électrolytes de polissage sont en général constitués de composés dangereux ou toxiques (fluorure, perchlorate, cyanure, cyanate, thiourée …). Ainsi la dangerosité des bains et la complexité apparente de la technique sont un frein au développement d'opérations industrielles dans les secteurs de l'horlogerie, de la joaillerie ou du luxe en général, pourtant désireux d'automatiser les procédés de finitions, en particulier pour les designs complexes. Le projet de recherche aura donc pour objectif d'étudier et de proposer un procédé soutenable d'électropolissage pour l'or et ses alliages (jaune, rose, gris, …) en rupture avec les travaux précédents du laboratoire sur l'électropolissage de métaux à haute résistance mécanique réalisé par dissolution dans des mélanges acides. Une attention particulière sera portée à la compréhension des mécanismes au regard des caractéristiques métallurgiques, topographiques et géométriques des substrats, avec une étude de la densité spectrale de puissance des motifs de rugosité. L'un des verrous scientifiques majeur à lever sera la recherche de solutions de polissage ayant un impact environnemental le plus réduit possible (exemptes de composés dangereux ou pathogènes tels que fluorure, cyanure, thiourée, …) en utilisant une large gamme de complexants combinés à l'emploi d'ondes de polarisation pulsées, de fréquence et amplitude variables. Cette analyse de la réponse du système constituera un enjeu majeur dans le potentiel d'exploitation futur des procédés développés.