L'habit du pouvoir. Le costume civil officiel et le fonds des dessins de la maison Picot-Brocard, du Consulat à la Troisième République
Auteur / Autrice : | Federica Mancini |
Direction : | Thierry Sarmant |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Patrimoine: Etudes Patrimoniales |
Date : | Inscription en doctorat le 15/10/2021 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Arts, Humanités, Sciences Sociales (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Héritages : Patrimoine(s), Culture(s), Création(s) (Cergy-Pontoise, Val d'Oise ; 2021-....) |
Mots clés
Résumé
Ce projet de thèse s'appuie sur la collection de dessins de broderie provenant de la maison Picot puis Brocard, conservée au département des Arts graphiques au musée du Louvre depuis les années1990. Cet ensemble témoigne du travail exécuté sous et pour l'Empereur Napoléon Ier jusqu'à Napoléon III (habits, tapisseries d'ameublement, des carrosses, décors brodés d'harnachement voire chasubles et habits religieux). Il s'agit, dans la plupart des cas, de broderies pour des costumes civils officiels des hauts représentants d'institutions d'État, de leurs subalternes et d'une clientèle composée par des gouvernants et diplomates étrangers. Si le rôle social et les pratiques des certains ateliers (soieries et tissus) ont fait l'objet d'études approfondies, la production et le fonctionnement de la plupart d'entre eux demeurent beaucoup moins connus, le plus souvent parce que les archives et les dessins qui généralement témoignent de leurs activités ne sont pas parvenus jusqu'à nos jours. C'est dans le domaine des dessins de broderie, quasiment inexploré, que s'inscrit ce projet, en ciblant des enjeux à différents niveaux. Par l'analyse typologique et iconographique des uvres graphiques, la recherche veut définir le rôle essentiel du dessin dans l'évolution des motifs. Elle a pour objectif de placer la production de cette entreprise dans le contexte plus général de la création. Enfin, elle vise à définir la place occupée par la maison née Picot puis, à la fin du XIXe siècle, devenue Brocard, dans l'histoire du costume civil officiel du XIXe siècle. Le but est de comprendre si la diffusion de sa production, tant à niveau géographique qu'à niveau social, peut être considéré comme un phénomène de diplomatie culturelle, de culture matérielle voire de démocratisation du luxe.