Comparaison de la sécurité des batteries Li à électrolyte liquide et tout solide. Rôle des différents matériaux impliqués dans les mécanismes de lemballement thermique
Auteur / Autrice : | Juliette Charbonnel |
Direction : | Pierre-Xavier Thivel |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | 2MGE - Matériaux, Mécanique, Génie civil, Electrochimie |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 28/08/2024 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LITEN / CEA Grenoble |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Venet-jalade |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Xavier Thivel, Laure Monconduit, Mickael Dolle, Yann Bultel | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laure Monconduit, Mickael Dolle |
Mots clés
Résumé
Actuellement, la technologie des batteries tout-solides suscite un grand engouement, car elle représente une des voies crédibles pour franchir la barrière des 400Wh/kg. En améliorant la sécurité, cette technologie permet lintégration du lithium métal et des matériaux cathodiques les plus énergétiques. Les arguments généralement évoqués sont : Comme lélectrolyte est solide, il ny a pas de SEI et sans SEI, il ny a pas de réaction initiant lemballement thermique. Lélectrolyte solide peut être considéré comme inerte thermiquement, ce qui diminue considérablement lénergie de réaction de la batterie. Pour être performants, les électrolytes solides doivent être très peu poreux, ce qui supprime les voies de passage des dendrites lors des charges rapides. Malheureusement ces arguments sont principalement des hypothèses peu vérifiées. Par ailleurs, bien que très séduisantes, les technologies tout-solides posent dimportants problèmes techniques, comme la mise en uvre délectrolytes très peu poreux et très fins (5 à 20 µm). De plus, il existe plusieurs familles délectrolytes solides comme les polymères conducteurs, les oxydes ou les sulfures. De ce fait, il est difficile didentifier dores et déjà le matériau gagnant, dautant plus que pour évaluer la sécurité dune solution, il faut actuellement tester des cellules de dimensions représentatives comme des 18650. Ainsi, lobjectif de la thèse sera de déterminer le niveau de sécurité des nouvelles technologies en évaluant le potentiel de chaque matériau et de les comparer à des technologies plus classiques. Il a été démontré que lénergie demballement thermique est égale à la somme des énergies des réactions chimiques et électrochimiques contenues dans la cellule. En sappuyant sur cette méthodologie, la thèse identifiera le potentiel sécuritaire des nouvelles technologies tout-solides. Pour cela, dun point de vue expérimental, des caractérisations comme la DSC, lATG et la calorimétrie seront mises en uvre pour identifier la réactivité des matériaux dune cellule ainsi que leurs interactions. A partir de ces valeurs et des modèles développés en interne au CEA, la thèse proposera un changement déchelle pour prédire la cinétique de réaction dune cellule et ainsi prédire le potentiel sécuritaire dune technologie avant la réalisation dune cellule réelle. Ce qui permettra dapporter des éléments pour lémergence dune nouvelle technologie. Finalement, la thèse proposera une méthodologie permettant dévaluer de nouveaux matériaux pour lensemble des technologies de batteries lithium-ion comme par exemple les technologies gélifiées, ou les nouveaux coatings de matériaux actifs.