Thèse en cours

De la caractérisation des corrélations à N corps dans l'approche ab initio nucléaire

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu en 2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Alberto Scalesi
Direction : Vittorio SomàThomas Duguet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physique nucléaire
Date : Soutenance en 2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Particules, Hadrons, Énergie et Noyau : Instrumentation, Imagerie, Cosmos et Simulat
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département de physique nucléaire - DRF/IRFU
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Karim Bennaceur, Angela Gargano, Andreas EKSTRöM, Gaute Hagen
Rapporteurs / Rapporteuses : Andreas EKSTRöM, Gaute Hagen

Résumé

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La branche 'ab initio' de la théorie de la structure nucléaire s'est traditionnellement concentrée sur l'étude des noyaux de masse légère à moyenne et des systèmes principalement sphériques. Les développements actuels visent à étendre cette approche aux noyaux de masse élevée et aux systèmes à double couche ouverte. L'étude de ces systèmes représente un défi qualitatif et quantitatif. Par conséquent, différentes stratégies doivent être conçues pour capturer efficacement les corrélations dominantes qui ont le plus d'impact sur les observables d'intérêt. Bien qu'il existe en principe des méthodes exactes pour résoudre l'équation de Schrödinger non relativiste pour un hamiltonien nucléaire donné, les limitations pratiques des simulations numériques rendent un tel espoir vain pour la plupart des isotopes. Cela nécessite une hiérarchisation des corrélations mises en jeu dans les différents systèmes nucléaires. La plupart des techniques ab initio reposent sur un calcul initial de type `champ moyen', généralement effectué via la méthode Hartree-Fock (HF), qui fournit un état de référence contenant la majeure partie des corrélations contribuant aux propriétés nucléaires globales. Lorsqu'on s'attaque à des systèmes à couche ouverte, il s'est avéré particulièrement pratique de briser les symétries du Hamiltonien au niveau du champ moyen pour inclure efficacement les corrélations statiques apparaissant dans les noyaux superfluides (via la théorie HF-Bogoliubov, HFB) ou déformés (via la méthode HF déformée, dHF). Le présent travail contribue à cette ligne de recherche en proposant et en explorant de nouvelles techniques à N-corps applicables à tous les systèmes nucléaires exploitant cette idée de brisure de symétrie, La technique ab initio la plus simple applicable au-delà du champ moyen est la théorie des perturbations à N-corps. Le premier résultat de ce travail est la démonstration qu'une théorie des perturbations incorporant la brisure de la symétrie de rotation (dBMBPT) et employant des interactions nucléaires modernes peut déjà décrire qualitativement les principales observables nucléaires, telles que l'énergie de liaison et le rayon de l'état fondamental. Étant donné que la théorie des perturbations constitue une méthode peu coûteuse permettant d'effectuer des études systématiques sur large partie de la carte des noyaux, une partie du présent travail est consacrée à ouvrir la voie à de tels calculs à grande échelle. Afin de pousser les calculs à N-corps vers une plus grande précision, une nouvelle technique ab initio est ensuite introduite, à savoir la méthode des fonctions de Green-Dyson autoconsistantes déformées (dDSCGF). Cette approche nonperturbative (c'est-à-dire sommant un nombre infini de contributions perturbatives) permet de calculer une grande variété de quantités utiles, à la fois pour l'état fondamental du noyau ciblé et pour les états excités des systèmes voisins. En outre, elle s'étend naturellement en direction des réactions nucléaires afin d'évaluer, par example, les potentiels optiques. Étant donné le coût de calcul élevé des méthodes nonperturbatives à N-corps, la dernière section présente des approches possibles pour rendre ces calculs plus efficaces. En particulier, la base des orbitales naturelles est introduite et étudiée dans le contexte des systèmes déformés. Ainsi, il est prouvé que cette technique permet d'utiliser des bases beaucoup plus petites, réduisant ainsi de manière significative le coût final des simulations numériques et étendant leur domaine d'application. En conclusion, les développements présentés dans ce travail ouvrent des voies nouvelles et prometteuses en vue de la description ab initio des noyaux lourds à couches ouvertes.