Mouvements sociaux et luttes en Grande-Bretagne et en Italie à la fin de l''âge d'or' : une étude comparative
Auteur / Autrice : | Alberto Pantaloni |
Direction : | Elisa Santalena, Monica Galfre |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Etudes italiennes |
Date : | Inscription en doctorat le 07/12/2020 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes en cotutelle avec Université d'Urbino « Carlo-Bo » |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Universitaire Histoire Culture(s) Italie Europe |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse vise à comparer la manière dont les histoires nationales spécifiques de la Grande-Bretagne et de l'Italie ont influencé le développement et les caractéristiques des mouvements sociaux à la fin des années 1960 et au début des années 1970. La recherche se concentre sur les mouvements d'étudiants et de travailleurs, les migrations internes et externes, le féminisme et les mouvements urbains. La thèse est divisée en trois parties principales, chacune traitant de différents types de mouvements sociaux : 1. Mouvement étudiant 2. Mouvement des travailleurs 3. Mouvements d'immigration, antiracistes, féministes et urbains La Grande-Bretagne des années 1960 est marquée par une forte tradition de conflits sociaux et une solide histoire du mouvement ouvrier. Des mouvements tels que le chartisme et les suffragettes, ainsi que le boom économique de l'après-guerre, ont influencé le contexte sociopolitique. L'Italie présente un paysage différent, avec une histoire de conflits sociaux remontant au Risorgimento. La forte influence de l'Église et les dynamiques politiques régionales spécifiques (Nord industrialisé contre Sud rural) ont produit des mouvements aux caractéristiques distinctes. Dans les deux pays, les mouvements étudiants sont apparus en réaction contre les institutions éducatives traditionnelles. Toutefois, en Italie, le mouvement était davantage lié à une contestation globale du système capitaliste, tandis qu'en Grande-Bretagne, il était davantage axé sur des questions éducatives spécifiques. Le mouvement ouvrier britannique était fermement ancré dans l'histoire du travail industriel, avec des syndicats puissants. En Italie, en revanche, le mouvement syndical des années 1960 était étroitement lié au mouvement étudiant, créant ainsi une dynamique unique. La Grande-Bretagne a dû faire face à des migrations en provenance de l'ancien empire colonial, tandis qu'en Italie, le phénomène était davantage lié à des flux migratoires internes du sud vers le nord. En Grande-Bretagne, le féminisme a été fortement influencé par le mouvement des suffragettes et a eu un impact significatif sur la législation. En Italie, le mouvement féministe a dû faire face à une société fortement influencée par l'Église catholique. En Grande-Bretagne, les mouvements urbains étaient souvent liés à des questions de droit au logement et de rénovation urbaine, tandis qu'en Italie, ils étaient davantage associés à une critique radicale du système capitaliste et du développement urbain. La thèse utilise la méthode comparative de J. Stuart Mill, en se concentrant sur les différences entre les deux pays pour mieux comprendre les phénomènes sociaux. Elle est principalement basée sur des sources primaires telles que des documents de mouvement, des articles de journaux et des archives, complétées par des études historiographiques. Cette recherche montre que, bien que les mouvements sociaux des années 60 et 70 aient eu un caractère mondial, les histoires nationales spécifiques de la Grande-Bretagne et de l'Italie ont profondément influencé leur développement et leurs caractéristiques. La comparaison entre les deux pays montre comment les traditions politiques, culturelles et économiques ont façonné les formes de protestation et les modalités d'organisation des mouvements sociaux.